10 lug 2010

FRA - La Baie de Cadiz

Après Séville (son pont, son écluse, et ses 3 piscines), nous passons quelques jours dans la baie de Cadiz. Nous commençons par Rota, petit ville tranquille, joli port et grandes plages de sable fin. Non loin de Rota est installée une base militaire américaine, ce qui lui donne une atmosphère étrange de mélange de genres. Les bars à tapas cohabitent avec des restaurants « Burger-pizza », tout à fait honorables, comme si on « y » était. Nous nous arrêtons dans l’un d’entre eux (forcément le menu pizza-burger reste une formule au succès garanti avec des enfants, et céder à la facilité c’est si reposant !). A l’intérieur de la pizzeria, en décoration, sont accrochés au mur et au plafond, différents casquettes et chapeaux de matelots américains au nom de leur navire. Attablés autour de nous, familles espagnoles et marins en permission, le tout sur fond de musique espagnole. Etrange et fascinant mélange qui donne à cette petite ville un caractère bien particulier.


Nous la laissons dernière nous pour mettre le cap sur Puerto Sherry, escale technique nécessaire pour avancer les derniers travaux sur le bateau en perspective de notre départ d’Europe dans quelques jours. D’après la lecture du guide, nous devrions tout y trouver en matière de services nautiques, mais surtout ne pas s’attendre à autre chose. C’est effectivement bien l’impression que nous avons de ce lieu quand nous y accostons, un port « fantôme » sans âme qui vive, entouré de constructions vides, voire inachevées pour certaines. A son extrémité, un centre commercial terminé mais sans un seul magasin dedans ! Comme si le port avait été subitement déserté, frappé d’une malédiction. C’est au cours de l’escale suivante que nous aurons le fin mot de l’histoire : le promoteur immobilier s’est enfui avec la caisse ! Ne pouvant même pas obtenir ce que nous voulons en matériel, nous passons la nuit et quittons Porto Sherry le lendemain matin à la hâte, l’endroit donnant presque la chaire de poule tellement il est imprégné d’une atmosphère de « fin du monde ».

Escale suivante, Puerto de Santa Maria. Après une très brève navigation, nous accostons au Real nautico Club et sommes accueilli par un « marinero », Jean-Claude, d’origine marseillaise. Bien que le port soit complet car en attente d’une régate pour la fin de semaine, Jean-Claude s’arrange pour nous obtenir une place et la permission d’y rester. Lui et sa femme nous réservent un accueil particulièrement chaleureux. Grâce à eux nous entrons en contact avec un artisan qui nous réalise la structure en inox du Bimini (parasol géant fixe qui évite de rôtir à petit feu pendant la navigation comme cela a été notre cas jusqu’à présent). Nous avons aussi accès à la piscine du club, qui est la bienvenue, car ici aussi il fait chaud. Mais c’est une autre forme de chaleur par rapport à celle de Séville. Celle-ci est apportée par le vent brulant qui souffle de l’Afrique. En faite, nous avons tout simplement l’impression de respirer devant la porte ouverte d’un four programmé sur 220°C. La date de la régate approchant, nous devons libérer la place et mettons cette fois-ci le cap sur la ville de Cadiz.

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