29 set 2016

une journée type : qu'est ce qu'on mange ? (1/2)


Pour ceux qui croiraient encore que nous sommes partis 12 mois en vacances, voici un aperçu d'une journée type.

Nous nous levons avec la lumière du soleil, après le petit déjeuner (sans écouter France Inter et sans savoir que Bernrad Guetta a fini sa chronique de 8h20 et qu'en conséquence nous sommes en retard), nous nous organisons pour avancer dans le programme du CNED. Bora assez autonome progresse toute seule, en fonction des matières, Roberto ou moi l'accompagnons. Tea a besoin elle d'être en permanence guidée dans ses apprentissages, d'une part parce qu'encore petite et ensuite parce que le programme du CNED ne nous rend pas la vie facile, la moitié des activités requiert un soit disant complément numérique qui reste encore à ce jour introuvable en ligne sur le site du Cned et donc encore moins téléchargeable si nous en avions eu l'intention.   

Arrive ensuite l'heure du repas. Manger à bord d'un bateau est un temps fort, qui se prépare avec ingéniosité et créativité et s'apprécie, à son juste prix en fonction des conditions dans lesquels ce repas a été préparé :  

situation n°1 au port : facile

situation n°2 en mouillage abrité : relativement aisé

situation n°2 bis en mouillage exposé à la houle : donc mauvais mouillage Roberto ne l'aurait pas choisi donc n'a pas lieu d'être

situation n°3 en navigation au moteur par mer d'huile : voir situation n°2

situation n°4 en navigation avec vagues irrégulières donc difficiles à prévoir : commence à être sportif, respect pour le cuisiner

situation n°5 navigation avec forte houle : on oublie, dans ce cas seul Roberto arrive à manger, nous les filles avec notre seau, nous passons notre tour.

Donc vous l'aurez compris à bord d'un bateau on ne plaisante quand il s'agit de s'alimenter. En plus de se nourrir manger contribue à soutenir le moral. Nous avons d'ailleurs classé nos vivres par catégories : le niveau 0 à usage courant, pour tous les jours produits trouvés localement. Le niveau 1 : besoin de réconfort, moments de vague à l'âme passagers on va chercher du sucre dans nos biscuits préférés et faire jouer la mémoire de nos patilles avec des spaghetti ou penne rigate de marques référencées à la maison. Le niveau 2 : contrariétés temporaires liées à une mauvaise météo, une mauvaise mer, un mouillage qui tourne mal dans la nuit…. On attaque dans le dur, barre de céréales préférées des filles, plaquettes de chocolat crunch ou Lindt. Enfin le  niveau 3 ou communément appelé « boite à coup dur » ou encore pour le bidon de survie (en cas d'abandon de bateau) on y trouve des barres de Mars, Twix Bounty and Co que du bon pas de place pour de la sous-marque. Bien entendu, un comité apprécie le « caractère » critique de la situation et valide l'accès aux différentes boites. Cette procédure s'est revèlée nécessaire sinon nous serions en permance en niveau « crise aïgue » pour permettre aux filles de manger des barres de chocolat en continue.


27 set 2016

Via Inmarsat:

30-08n 15-52w sosta lampo ilha selvagem, domani dovremmo arrivare a la
gomera. Vento fresco e primo pesce suicida -che eh scappato

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22 set 2016

Le depart de Rota - Daphne

Il en fallait bien une et ce fut celle-ci : la pire navigation de notre histoire familiale «ever»
Le bulletin météo le confirme il est temps de bouger. Nous avons 4 jours de navigation avec des vents bien orientés pour arriver jusqu’aux îles de Madère.
Vers 10h du matin, nous levons les amarres.
10h30, pour une raison inexpliquée, de l’eau apparait au fond de la câle. A priori de l’eau douce donc en provenance d’un réservoir qui se vide dans le bateau. Rien de grave à ce stade, nous avons encore 2 autres réservoirs pleins et les réparations attendrons que nous touchions terre. Roberto et Bora pompent et épongent. 
Et puis ensuite tout va très vite, Le ciel est ensoileillé mais pas trop, une petite perturbation est passée hier et la mer en garde encore quelques traces, mais le vent bien qu’enocre modéré a lui aussi crée ses propres vagues et nous voilà dans le tambour d’un lave linge.
Tea et moi allongées dans le cockpit du bateau sans bouger, Bora les yeux figés sur l’horizon sans bouger non plus. Roberto imperturbable maitrise la situation, il a d’ailleurs  bien prévu les choses, des petits seaux individuels, bleu pour Tea et rouge pour moi.
Comme on a dit qu’on se disait tout voilà en synthèse : j’ai passé une journée dehors à vomir, puis une autre journée allongée dans la cabine sans pouvoir bouger et le matin du 3ième jour, après une nuit particulièrement agitée ( vent ayant forçit jusqu’à 30 nœuds, pointes à 35, Roberto a dû baisser la grand voile,   nous avançons bien trop vite avec un seul genois et la mer a de jolis creux), j’émerge pou vérifier que notre skipper est toujours là, à bord et aux commancdes. Il est allongé, rincé (dans tous les sens du terme) mais toujours en contrôle.
Les vagues commencent à s’organiser, le vent à redevenir raisonnable et le bateau progresse de façon moins chahutée. Notre processus d’amarination a lui aussi avancé, nous sommes dehors au grand air et j’arrive à regarder les vagues danser autour de nous sans avoir envie de vomir. Pour Tea c’est légèrement différent, elle mange et vomit sans grand émois, Bora elle a dû hériter de son père du privilège de ne pas être sensible au mal de mer. 

21 set 2016

Premières nouvelles en français

Introduction :
Je prends la plume pour alimenter le blog en nouvelles et en français.
Non, il n y aura pas de traduction de la version italienne (apports et commentaires essentiellement techniques de Roberto). Car à moins d'être expert en moteur diesel, en communication radio en mer ou et encore en analyse et interprétation de bulletin de météo marine, la seule lecture de ma contribution dans la langue de Molière devrait vous éclairer sur notre périple.
Alors commençons par les retrouvailles de la famille Ritossa à Rota, petite ville dans le sud de l'Espagne. Après 2 mois de séparation, nous nous retrouvons enfin tous en face de Cadix à Rota, Roberto depuis Lorient, le port d'attache de Brancaleone et nous depuis Pesaro en Italie où Tea et Bora ont passé le mois d'août chez leurs grands-parents.
Quelques heures pour fêter cela, puis quelques jours pour courir après de la connexion Wifi pour télécharger et imprimer les cours du CNED. Nous avons en effet dû quiter la France sans les cours de Tea, CM1, l'éducation nationale ayant fait une nouvelle reforme des programmes du primaire, début septembre, les manuels devaient sortir de l'imprimerie….et puis aussi commencer à stocker des denrées pour des jours plus difficiles (l'Afrique par exemple).
Enfin comme on a dit qu'on se disait tout, je dois aussi confesser une petite chasse aux poux. Nous avons donc pu tester l'efficacité du produit espagnol d'éradication par « deshydratacion». Et je vous passe mon moment de solitude dans la pharmacie bien propre de cette petite ville provinciale, vivant du tourisme balnéaire et servant de base navale à l'armée américaine,  (où contrairement à la pharmacie parisienne qui affiche  en ce début d'année scolaire comme produit de tête de gondole les derniers nées de la lutte), ici rien, pas moyen de me servir toute seule ni de tendre le doigt vers une étagère, il me reste avec un sourire embarassé à demander à Bora de se gratter la tête devant le pharmacien qui heureusement perspicace revient après 5 minutes de recherche en arrière boutique avec mon produit miracle.
Donc vous l'aurez compris pas trop le temps de chômer, il nous faut penser à bouger.



17 set 2016

Via Inmarsat:

Cavalcatona con bel vento fresco, dovremmo arrivare domattina presto a
porto santo. 33-30n 14-23w. I brancaleoni.

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16 set 2016

Via Inmarsat:

Meta strada, brancacamion molto veloce. Lo stugeron funziona con le figlie,
e anche la coca cola. 34-40n 12-11w

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15 set 2016

Via Inmarsat:

Fra cadice e madera, posiz 35-30n 9-30w, a un quarto del percorso.
Naturalmente nessun pesce. Bel tempo.

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12 set 2016

Famiglia ricongiunta a Rota

Finalmente, dopo il mio migliaio di miglia in solo da Lorient a Cadiz, la famiglia si è ricongiunta: qualche giorno fa arrivate moglie e figlie. 
Le due marmocchie hanno subito preso possesso delle loro cabine, ormai si sentono a casa (con gran soddisfazione del padre).
Un po' di confusione con il CNED (il sistema francese di educazione/scuola a distanza), c'è stata una grossa riforma dei programmi scolastici e nonostante la scuola sia ufficialmente cominciata qualche giorno fa, abbiamo ancora difficoltà (nel senso non è ancora disponibile nel loro sito) a trovare il materiale per i corsi.
Una parte ce la siamo fatta inviare a MAdera da Jacques, speriamo di beccarla.

Stanotte/domani passa un fronte (in Andalucia sono tutti eccitati perché ci saranno forse 0.0001mm di pioggia in settembre) con il suo prologo di SW (dove dobbiamo andare noi), quindi lo lasciamo passare e girare a WNW-NW e a rigore domani sera o più probabilmente mercoledi' mattina partiamo per Madeira, circa 540 miglia/4 giorni da qui.

COn vari ritardi, siamo un po' a rivedere le tappe: l'importante è arrivare in Guinea Bissau a inizio novembre, da qui ci vogliono circa 20 giorni di navigazione "tranquilla", il che lascia circa un mese di sosta nei vari posti fra Madeira, Marocco e Cabo Verde. I contatti locali in Mauritania in questi ultimi giorni ci hanno caldamente sconsigliato di andarci, fra l'altro la zona di Nouadhibou è diventata "rossa" sia per il Quai d'Orsay che per il Foreign Office, questa volta lasciamo perdere il Banc d'Arguin.
Vediamo un po' come evolvono le cose.