Nous avons quitté la Gomera (île des Canaries) pour l'île de Soa Vicente au Cap Vert. Cette fois-ci ce n'est pas tant la météo que la date de notre visa pour la Guinée Bissao (notre prochaine destination après le Cap vert), déjà imprimée sur nos passeports qui nous pousse à partir.
D'ailleurs cela n'a pas manqué, à peine l'île disparaît derrière nous dans la brume que le vent faiblit. C'est pas désagréable, avec un vent arrière, le bateau oscille peu car une mer sans vent est une mer plutôt plate. Comme disent les filles, on a presque l'impression d'être amarrés au port. Notre vie à bord est en conséquence assez confortable et similaire à celle à terre : du CNED, la possibilité de cuisiner, on regarde même un Dvd en fin de journée.
Mais voilà, l'inconvénient de « peu de vent », est aussi « peu de vitesse ». Vers 2h du matin, notre bateau est quasiment à l'arrêt, pas d'autre solution pour Roberto que d'allumer le moteur. Ce dernier commence rapidement à émettre des sons suspects pour ensuite se gripper sérieusement et finir par s'arrêter définitivement. En pleine nuit notre skipper n'y peut malheureusement pas grand-chose. Les heures passent, nous faisons quasiment du surplace.
Il faut attendre le retour de la lumière du jour pour permettre à Roberto de se plonger dans la littérature référente au sujet et de plonger ensuite physiquement dans le cœur du moteur à la recherche de la cause de l'avarie. Pendant ce temps-là, le bateau ondule de droite à gauche, livré aux seuls mouvements des vagues.
Le temps passe, nous avons laissé à Roberto le champ libre à l'intérieur du bateau et dans le calme d'une mer d'huile sans vent et donc sans bruit, nous progressons dans l'étude des modules du CNED. Enfin, une tête émerge en nage, les lunettes au bout du nez, les mains noires de gazole mais le sourire aux lèvres : c'est bon, l'origine de la panne est identifiée et surtout se répare même en pleine mer. Encore une petite heure et le moteur repart, nous pouvons reprendre notre route. Nous avons quand même perdu quasiment une journée mais le morale de l'équipage est bon. Le reste de la navigation se déroule tranquillement, le vent se lève et nous pouvons à nouveau avancer à la voile. Cela bouge davantage à bord mais on ne peut pas tout avoir et puis de toutes les façons, nous sommes maintenant amarinés.
Nous fêtons l'anniversaire du capitaine en mer, c'est un grand jours puisqu'il réussi à pêcher 2 poissons d'affilée, mais nous la jouons pêche sportive (après la photo souvenir, nous relâchons nos prises). Faut comprendre, grâce à notre voisin de ponton de la Gomera, nous mangeons du poisson matin midi et soir depuis 1 semaine et nous rêvons plutôt actuellement d'un bon hamburger. J'en suis pas fière mais c'est mon estomac qui parle.
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