Nous quittons notre havre de paix pour mettre le cap vers le Suriname. Après une navigation de nuit nous arrivons devant l'entrée du fleuve du même nom. On le remonte tranquillement en passant devant la capital Paramaribo, classée patrimoine historique de l'Unesco. Après plusieurs heures, nous arrivons devant le village de Dombourg où nous jetons l'ancre.
A terre, nous trouvons un petit embarcadère pour les pirogues qui assurent la liaison avec l'autre côté du fleuve, un square paisible où les familles viennent se retrouver en fin de semaines avec quelques échoppes qui préparent à manger.
Une petite marina tenue par des hollandais ( moyennement accueillants) offre les services classiques ( eau, lave-linge et Wifi). En plus il y a une petite piscine pour la plus grande joie des filles et un petit restaurant, moins notre joie à nous car il propose une gastronomie à forte consonance hollandaise. Notre première et unique expérience quand j'y repense me pèse encore sur l'estomac, peut-être cela vient-il du fait que nous n'avons rien compris de ce que nous avons commandé….
Le Suriname est un pays surprenant, la population est le résultat des différentes vagues d'immigration : à la population d'origine, les amérindiens qui habitaient le long du fleuve avant la colonisation par les hollandais, sont venus s'ajouter les africains arrivés comme esclaves. Puis quand l'esclavage a été aboli et qu'il fallait encore de la manœuvre pour travailler dans les plantations de cacao, de café et de coton, sont arrivés, des chinois, des indiens et des indonésiens.
Tout cela forme un joli mélange ( qui ne se mélange d'ailleurs pas toujours) mais qui cohabite relativement bien. En tout cas, la gastronomie est restée marquée par la tradition javanaise, on mange donc des « nassi » et « bami » ( nouilles et riz sautés) ainsi que des « saté » ( brochettes de viande ou poisson accompagnées d'une sauce à la cacahouète légèrement relevée). On retrouve aussi une empreinte asiatique dans les différentes soupes et des lointains cousins du nem.
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