14 dic 2010

FRA - Visite du dispensaire

Tea depuis quelques temps avait de petites plaques sur le cuir chevelu que j'avais d'abord pris pour un coup de soleil. Ces dernières tardant à disparaitre nous avons commencé à nous poser des questions. Finalement, je profite de la visite prochaine d'Anne et Benoit pour leur envoyer par mail quelques prises de vue du joli crâne de notre fille et attendons en retour une suggestion de diagnostic et le traitement qui l'accompagne. La réponse fut plus rapide que prévue : Le premier avis qu'Anne a recueilli auprès d'un pédiatre à Toulouse n'est pas des plus anodins : la teigne. Je ne sais même pas ce que sait exactement, mais le nom évoque pour moi le Moyen Âge, la misère et la saleté, tout cela sur la tête de ma petite créature blonde, comment se pourrait-il ?
La qualité de la communication téléphonique ne me permet pas d'approfondir le sujet avec Anne, « le mieux » me dit-elle, « c'est encore d'aller consulter un médecin local, c'est quand même lui le mieux placé pour savoir quel type de parasite court dans ces contrées ». Nous n'avions pas envisagé cette solution mais nous n'avons pas grand-chose à perdre, si ce n'est peut être notre temps. Je me prépare à y passer la journée, prenant comme référence le temps d'attente en France quand on consulte un médecin sans rendez-vous et le multipliant par 10 pour me mettre aux standards locaux. Nous arrivons au dispensaire et avons à peine le temps de régler le ticket de la consultation (1000 CFA c'est-à-dire 1,5 euros) qu'une porte s'ouvre et un médecin passe une tête à la recherche de son prochain patient. A part nous, il n'y a personne à l'horizon c'est donc notre tour. Le cas de Tea est vite réglé, il s'agit d'un vulgaire champignon, une lotion délivrée à la pharmacie du coin en viendra facilement à bout. Et moi, honteuse (bien que soulagée de ne pas entendre parler de la Chose), de me rependre en explication sur les règles d'hygiène que nous respectons bien que vivant à bord d'un bateau, des soins et de l'attention que je porte à mes filles, pour au final lui poser la question qui me brule les lèvres : mais, enfin, comment cela s'attrape-t-il ? Réponse simple : par contact avec une personne elle-même contaminée. Et là, grand blanc, nous nous regardons Roberto et moi. Qui d'autre que nous a accès à cette petite tête aux cheveux blonds ? Je lis dans le regard de Roberto qu'il pense la même chose que moi. Nous avions beaucoup ri au Maroc devant toutes ces mains qui se posaient sur la tête de Tea, cherchant à toucher ces belles boucles blondes qui volaient partout. Parmi elles certainement, certaines auraient besoin « d'une solution pour le traitement local de certaines mycoses cutanées à appliquer matin et soir pendant 2 à 4 semaines».

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