Ça y est, nous avons touché un coin de paradis, plage de sable fin à
perte de vue, palmiers et végétation luxuriante, des valses d'oiseaux
divers et variés en fonction des heures de marée.
Après 6 jours de navigation et 2 jours consacrés aux formalités
administratives ( pas des plus aisées car administration plutôt
tatillonne et réputée corrompue) et au ravitaillement ( Ok pour l'eau
mais très, très, très succin pour le reste, on va devoir trouver
ailleurs) nous mettons pied à terre au sud de l'île de Rubane à Punta
Anchaca .
Ayant à peine accostés, nous sommes accueillis par Solange et MmeWall
( ???) les 2 propriétaires du lieu. Tea et Bora se jettent dans la
piscine cachée derrière des palmiers avec vue sur mer, Roberto sur une
bière et moi en mal de socialisation je bombarde Solange de questions
sur l'archipel et l'histoire du campement.
Nous revenons les jours suivants déjeuner et profiter de la piscine
après nos dures heures d'étude de CNED le matin. Nous restons là
jusqu'au coucher du soleil et avant de repartir, Solange fait mettre
dans notre annexe chaque soir un ravitaillement différent, viande,
poisson, tomates, salade, pastèque et même une bouteille de vin.
Mais voilà, arrivés jusqu'à l'archipel des Bijaigos, cela se mérite.
- Une navigation plutôt pénible à cause de la position inhabituelle de
la Zone de Convergence Inter Tropicale sur notre route (en théorie
placée au niveau de l'équateur, la ZCIT est le fameux poteau noir des
navigateurs en solitaire): absence totale de vent. On a du poursuivre
au moteur pendant 2 jours dans une atmosphère lourde et humide sans
même une petite brise. La chaleur s'accumule dans le bateau (34°C),
même en dormant, on transpire.
- Un mouillage difficile devant Bubake, (chef lieu de la région,
passage obligé pour les démarches administrative) au milieu d'un canal
à très fort courant, jours de coefficient de marée particulièrement
important (116 sur 120).
- Le moteur de l'annexe qui se casse au milieu de rapprovisionnement en eau
- La chaîne de notre ancre qui se coince à 10 m de fond nous empêchant
de quitter Bubake. Nous avons eu recours à l'aide de 3 garçons du
village, un pour traduire ( les autres ne parlant que le créole), et
les 2 autres se relayant sous l'eau pour nous guider à manœuvrer le
bateau de façon à dégager l'ancre coincée sous des rochers.
- Enfin, une navigation plutôt exploratrice car l'endroit est peu
fréquenté par des voiliers de plaisance, donc peu cartographié. Au
campement, Solange dit que nous
sommes le 2ième voilier qu'elle voit passer en 2016.
Mais maintenant que nous y sommes, nous pouvons pleinement en profiter
et ce ne sont pas les endroits magnifiques et sauvages qui semblent
manquer ici.
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