Voilà, après le Sénégal, son Siné-Saloum et sa Casamance, nous attaquons à présent la Gambie et remontons le fleuve qui a donné son nom au pays. Le fleuve Gambie beaucoup plus long que ses cousins sénégalais offre près de 150 miles de navigation, presque jusqu'à Georgetown, l'ancienne capitale du pays. De nouveaux paysages s'offrent à nous : la raison en est simple : plus on remonte en amont du fleuve, plus l'eau devient douce et la végétation s'adapte en conséquence. La flore change et la faune aussi. Ici finies les baignades dans les bolongs à moins de vouloir barboter avec des hippopotames ou des crocodiles. Et oui, on touche l'Afrique du bout des doigts, ou pour être plus exacte du bout des jumelles. Notre navigation nous amène après quelques jours dans une réserve naturelle constituée des plusieurs îles où évoluent en liberté crocodiles, hippopotames, babouins et chimpanzés. C'est du moins la liste que nous avons pu dresser mais aux dires des rangers que nous croisons, il y aussi d'autres espèces de singe protégées que nous n'auront malheureusement pas le loisir d'observer car ils résident sur des îles plus en retrait.
Nous avons quand même la chance de croiser un crocodile qui traverse tranquillement le fleuve devant notre bateau imperturbable, il est vrai que nous avons plus à craindre que lui. Et le long de la berge, des hippopotames nous offrent aux heures chaudes de la journée le spectacle rafraichissant de leurs baignades et jeux d'eaux.
Une grande excitation règne sur le bateau. Mais pour être tout à fait honnête, au premier hippopotame, les filles partagent notre enthousiasme. Ensuite, Tea lasse de regarder ses pieds avec les jumelles (devenues trop lourdes pour qu'elle puisse les porter à bout de bras) s'endort dans le carré et Bora fatiguée de scruter l'horizon à la recherche d'une ombre qui bouge, finit par sortir ses feutres et dessine ses propres crocodiles. Roberto et moi continuons à faire des ronds dans l'eau avec le bateau devant « Baboon Island » en observant le spectacle des rangers de la réserve nourrissant les singes. Nous jetons l'ancre un peu en retrait de l'île et passons la nuit là. Tranquillement serait un bien grand mot, car on entend les singes se disputer, les hippopotames souffler dans l'eau, et je préfère ne pas imaginer ce que les crocodiles sont en train de faire. En tous cas nous ne mettrons pas l'annexe à l'eau dans le coin pour aller vérifier.
23 gen 2011
Iscriviti a:
Commenti sul post (Atom)
Nessun commento:
Posta un commento