Acte 2 : cela se corse.
Passés 3, 4 jours il faut penser à bouger vers notre prochaine destination, Belem. Nous levons donc l'ancre, nous avons le vent de face ce qui signifie tirer des bords. L'équipage est sur le pont, tout se passe bien jusqu'au premier virement de bord, les voiles se regonflent et là bing, quelque chose tombe à l'eau, le génois (la voile qui est à l'avant) oscille anormalement et Roberto se précipite vers l'avant du bateau, l'étai du génois a cassé. Notre capitaine réussit à le remplacer avec un câble de secours qui maintient le mât et nous avançons à présent avec un foc de plus petite dimension.
Impossible à présent de penser nous rendre à Belem, nous mettons le cap sur la Guyane. D'abord parce que les courants vont nous y pousser naturellement et que le vent venant de travers exercera moins de pression sur le câble de secours. Et aussi parce que nous pouvons espérer pouvoir réparer là-bas.
Notre escapade de 2 jours se transforme en 5 jours de navigation au large, beaucoup moins confortable surtout pour Benoit qui se révèle être particulièrement sensible au mal de mer.
Le lendemain matin, Roberto nous demande de venir l'aider car il faut démonter le génois : son câble endommagé est en train de scier la drisse du foc de secours. C'est sous la pluie que tout l'équipage se mobilise pour manœuvrer délicatement, il ne faudrait pas perdre des morceaux, casser autre-chose ou encore perdre quelqu'un en mer. Au bout d'une 1h30, le génois est démonté et placé à tribord le long du bateau, compte tenu de sa longueur, il dépasse allègrement à devant et à l'arrière donnant une drôle d'allure au bateau.
A suivre….
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