31 mar 2017
Separazione molto temporanea dell'equipaggio
26 mar 2017
12 mars 2017
Nous arrivons au petit matin sous la pluie avec la marée montante devant l'embouchure du fleuve Maroni. Nous le remontons pendant quelques heures avant d'arriver devant la ville de Saint Laurent du Maroni. Il y a là une marina en voie de développement, encore succincte mais qui a le mérite d'exister, avec des bouées. Nous en prenons une et nous installons. Il pleut de façon quasi continue, nous restons à bord en attendant une accalmie. La marina est équipée d'un très bon WIFI que nous parvenons même à capter du bateau. Aussi pas de problème, nous ne perdons pas notre temps en avançant les cours du CNED.
Nous finissons par descendre à terre pour y trouver une jolie petite ville qui a quasiment conservé toute son architecture de l'époque coloniale. Saint Laurent était la ville de l'administration pénitentiaire en Guyane, les bateaux arrivant de France débarquaient les bagnards ici avant de les affecter dans les différents bagnes. Nous visitons le centre de déportation, lui aussi très bien conservé, d'autant plus que certaines scènes du film « Papillon » y ont été filmées.
Ici, on est plus loin du centre spatial, plus loin de la France. L'endroit est beaucoup plus sauvage, face au Suriname avec seulement un fleuve comme frontière, les aller et venues des pirogues entre les deux rives sont incessants. Ici aussi la gastronomie tourne autour des soupes et nouilles asiatiques, mais n'ayant rien à envier à celles de nos amis chinois du 13ième arrdt de Paris.
Il faut dire que Tea et Bora commençaient à connaître par cœur toutes les répliques des films que j'avais emportés de France et qu'elles nous les récitaient en boucle.
Dialogues extraits de « La Zizanie », entre A.Girardot et L.de Funès.
– « si jamais Arthur est mooooooort…….. »
25 mar 2017
Suriname... again
8 mars 2017
Enfin, nous pouvons larguer les amarres et nous rendre aux îles du Salut. Le mouillage est un peu chahuté à cause du mauvais des temps de ces derniers jours mais nous sommes tellement contents d'être là !
Un nouveau lancement (la fusée Vega cette fois-ci) est prévu, nous devons donc encore une fois évacuer la zone. Mais cette fois-ci c'est prévu, nous levons l'ancre et mettons le cap sur Saint Laurent du Maroni.
24 mar 2017
14 février 2017 :
Anne et Benoit nous quittent car leur projet de voyage avant d'être déroutés sur la Guyane était le nord du Brésil. Leur départ a lieu sous la pluie, les filles ont perdu leurs compagnons de jeu, le bateau nous parait soudainement bien vide.
Et nous voilà donc à Kourou pour quelques temps. Grâce ou à cause notre avarie, les pêcheurs acceptent de partager leur ponton avec nous. Nous devons pouvoir démonter l'étais (15 à 16 m de long) et plier le génois (50m2), difficilement envisageable au mouillage.
Entre quelques averses, Roberto arrive à mener à bien ces missions. Il contacte aussi plusieurs entreprises, mais nous ne trouvons pas de câble de rechange en Guyane. il faut le faire venir de France ou de Martinique, trop long, trop hasardeux, trop compliqué. On opte pour le plan B, renforcer le câble cassé. Nous sympathisons avec nos voisins de ponton : le patron de pêcheurs brésiliens et le skipper du catamaran qui fait la liaison avec les îles du Salut. Ils nous indiquent une entreprise qui devrait être capable de retravailler notre câble. Au final, nous ne sommes pas déçus, la réparation étant de qualité, Roberto peut le remonter. Le mât est à présent sécurisé et nous pourrons arriver sereinement jusqu'à Trinidad, où opérer toutes les réparations.
Pendant ces temps-là, c'est-à-dire environ 3 semaines car nous tombons en plein période de carnaval et le pays marche au ralentie, nous prenons nos marques.
Toujours pas mal accaparés par le CNED, nous profitons quand même pour aller visiter le centre spatial de Kourou. La visite est magnifiquement bien organisée, nous sommes emmenés en bus climatisé d'une aire de lancement de Soyouz à celle d'Ariane 5 en passant par le centre de commandement. Un guide nous accompagne de ses explications et anecdotes.
Nous louons une voiture pour aller faire un tour à Cayenne qui a conservé de nombreux bâtiments de l'époque coloniale. Enfin nous testons tous les restaurants asiatiques de Kourou, la seule gastronomie représentée ici !!!!
Kourou est un endroit insolite : un morceau de France autour du centre d'étude spatiale s'est posé là : au milieu de la forêt amazonienne, on y trouve des ronds-points, des panneaux de circulation et des passages piétons à la française avec aussi des Super-U, huit à 8 et des supermarchés Carrefour. Avec les filles nous ne sommes pas mécontentes de retrouver les produits de nos marques préférées ( bonbons, biscuits, café,…)
17 mar 2017
Ci muoviamo da stv laurent
13 mar 2017
Récit d’Anne et Benoît de leur séjour à bord avec nous :
« Sur le papier, le programme était parfait. Nous allions retrouver la famille Ritossa au nord de Fortaleza pour une croisière le long des côtes brésiliennes, à la découverte de plages désertes, de villages de pécheurs jusqu'à la mythique ville de Belem, là où le fleuve Amazone rejoint l'océan. Nous nous nous réjouissions déjà de la perspective de quinze jours à profiter du soleil, de la mer, des amis avant de quitter le bateau pour poursuivre notre voyage brésilien vers le sud.
Première étape réussie lorsque descendus d'un bus bringuebalant, dernière étape du voyage commencé à Toulouse quelques dizaines d'heures plus tôt, nous retrouvons toute la famille Ritossa. Heureuses retrouvailles à l'ombre d'une magnifique station-service et l'impression de poursuivre l'aventure démarrée il y a quelques années, de l'autre côté de l'atlantique, au Sénégal.
Et puis les premiers bords, les premières nausées pour Benoît qui partage un seau avec Tea et Daphné. Rien d'inquiétant, l'amarinage est une mise en condition, une intronisation maritime, un baptême, un gentil bizutage… Après deux jours de mer, le mouillage au pied d'une dune immense et blanche. Plusieurs jours magnifiques rythmés par les ballades en kayak, les bains, les apéros…
Les choses sérieuses commencent juste après… Tout l'équipage s'est préparé à quelques jours de navigation en pleine mer, préalable à la remontée de l'Amazone et à l'arrivée à Bélem. Après quelques heures de navigation, la rupture de l'étai (le câble qui relie l'avant du bateau au mât) va compliquer sérieusement notre croisière de rêve. Après le démontage périlleux de l'enrouleur, maintenant sans génois, impossible d'imaginer pouvoir naviguer face aux courants vers Belém. Aléas de la navigation, nous croisons pendant cinq jours à plus de 5000 miles des côtes, direction la Guyane !
Cinq jours en pleine mer avec pour horizon le bleu du ciel, le gris de la houle mais aussi pour Benoît l'horizon du fond du seau dans lequel il vomit, vomit, vomit…Daphné participe à la navigation clouée à sa couchette et Téa alterne vomi et tartines de Nutella. Roberto surveille le gréement et assure la bonne marche du bateau pendant qu'Anne et Bora se passent le relais aux fourneaux. Malgré tout l'humeur de l'équipage reste au beau fixe et la pêche est bonne.
Notre navigation se termine aux îles du Salut. Après trois semaines à bord, nous oublions les moments les plus difficiles pour ne garder en mémoire que les meilleurs moments : les bières, les repas de pâtes, les chansons, les blagues, les jeux….Il ne nous reste plus qu'à rejoindre le Brésil et Bélem en avion depuis Kourou… »
« Nos braves matelots sont en mer dès l'aurore, en mer dès le matin, en mer dans la journée,
Y a de la mer devant, y a de la mer derrière, y a de la mer de tous les cotés."
Mars 2017, Annetbenoît
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11 mar 2017
Acte 3 : arrivée aux îles du Salut, mais pas pour longtemps….
le 14 février
Aux 3 petits nœuds de vitesse que nous faisons avec le foc de secours viennent s'ajouter généreusement presque 3 nœuds de courant. Après 5 jours de navigation plutôt pénibles (au lieu de 2 initialement prévu), nous arrivons à 3 heures du matin devant les îles du Salut, l'ancre est enfin jetée et le bateau immobile mais pas pour très longtemps.
A 6h30, une navette de la gendarmerie maritime nous accoste et nous explique très courtoisement que nous devons avoir quitté la zone avant 12H00, un tir de fusée Ariane étant programmé à 18H30. Pas de discussion possible, la zone référencée comme « interdite » lors d'un tir est survolée en continue par des hélicoptères de l'armée et sillonnée par des navettes des douanes et de la gendarmerie. On expédie une petit déjeuner et notre capitaine plus qu'exténué relève l'ancre jetée à peine 5 heures auparavant. Nous remettons le fleuve Kourou jusqu'à la ville du même nom et mouillons dans une zone cette fois-ci autorisée. En compensation, nous allons pouvoir voir le lancement de la fusée Ariane 5, vraiment impressionnant.
2 mar 2017
changement de cap : au revoir Belem, bonjour Kourou
Acte 2 : cela se corse.
Le lendemain matin, Roberto nous demande de venir l'aider car il faut démonter le génois : son câble endommagé est en train de scier la drisse du foc de secours. C'est sous la pluie que tout l'équipage se mobilise pour manœuvrer délicatement, il ne faudrait pas perdre des morceaux, casser autre-chose ou encore perdre quelqu'un en mer. Au bout d'une 1h30, le génois est démonté et placé à tribord le long du bateau, compte tenu de sa longueur, il dépasse allègrement à devant et à l'arrière donnant une drôle d'allure au bateau.
A suivre….