31 dic 2010

Postilla

A parte i vari esperimenti via radio e compagnia, siamo comunque riusciti a tenere un più o meno vago contatto con la famiglia -ma' (mia madre) ormai ha internet come seconda natura, pa' mio padre fa finta di niente ma la sera comunque va a guardare se c'è una nuova posizione, cosa impossibile perché lo zio Gianni gliel'avrebbe già detto la mattina, oppure un messaggio di Daphne perché "quanto scrive bene tua moglie, tu sei tutto entusiasmo lei è oggettiva", se Daph è oggettiva andiamo bene- comunque grazie in generale a chi ci segue su questo sito o anche con un piccolo pensiero occasionale.
Insomma buon anno.

Buon anno, Bonne année, Happy New Year

Tanti auguri di buon anno nuovo a tutti, di riuscire a realizzare un desiderio nascosto, o di riuscire a tenere ancora duro per un po', o di continuare con la vita felice che si ha già, a scelta.
Per i nonni, non preoccupatevi le nipotine non ve le toglie nessuno...

Bonne année à tout le monde, avec un grand merci additionnel à ceux qui nous ont suivi.
Cela se voit que c'est R. qui écrit ?

A very happy New Year to everyone, one of the few occasions (we're sorry...) we can add a few words in English.

R+D+B+T+Anne+Benoit welcome guests specie dopo come ci hanno descritti nel messaggio precedente

VID - I piedi in traversata

Cosa fare con un paio di piedi durante una settimana di mare aperto ? 


30 dic 2010

FRA - On les attendait comme le Messie [double version!]

Les retrouvailles (version Daphné & Roberto)

Nous les attendions comme le Messie. Il faut dire que c'était d'actualité. D'abord, Anne et Benoit nous ont rejoints le 23 décembre à Ziguinchor en Casamance, juste à temps pour fêter Noël avec nous. Ensuite, depuis Valou et Ahmed à Alcoutim au mois de juin dernier, (mis à part mes parents aux Canaries), nous n'avions pas eu depuis d'autres amis à bord. Ajoutez à cela le père Noël qui fait savoir que cette année exceptionnellement il livrait pour les filles Ritossa à Toulouse et qu'Anne et Benoit devraient se charger de l'acheminement final des cadeaux jusqu'au Sénégal, et vous comprenez pourquoi depuis 2 mois nous ne parlons plus que de l'arrivée de « Annetbenoit ». Au point que Tea trop petite pour se rappeler d'eux en France, en était arrivé à croire que « Annetbenoit », c'est le prénom d'une seule et même personne. C'est ainsi qu'elle salue Benoit quand elle le voit pour la 1ère fois jeudi dernier à Ziguinchor : « bonjour Annetbenoit ! »

Ils sont donc vraiment attendus Anne et Benoit. Le mardi 21 décembre, malgré les intempéries à Paris, leur avion arrive à décoller (petit coup de pouce des « rennes du père Noël ») et les emmène jusqu'à Dakar. Anne nous appelle pour nous dire qu'ils prennent le 1er vol du jeudi, arrivée prévue à Ziguinchor à 9h. Le jeudi matin, j'appelle pour fixer le lieu de rendez-vous ; leur vol a été annulé, l'avion précédent est bien parti mais a fait demi-tour sans autre explication. Ils sont donc tous là à attendre de savoir quand sera le prochain vol. A midi, Anne m'annonce qu'ils ont enregistré leurs bagages. A 14h ils sont dans l'autobus qui doit les emmener jusqu'à l'avion, à savoir approximativement 20 mètres plus loin. A 15h30, ils sont dans le taxi qui les emmène jusqu'à nous. Nous fêtons nos retrouvailles au restaurant « le Perroquet », la bière coule à flot. Mais si Anne et Benoit ont réussi à nous rejoindre, il n'en ait pas de même pour leurs bagages (et donc les cadeaux de Noël, les livres et le Panettone que j'avais commandés à Anne et les cigares de Roberto) qui sont restés, eux, à Dakar. Ils devraient arriver par le prochain vol. Benoit est en quitte pour un nouvel aller/retour à l'aéroport où il récupère tous les bagages : OUF ! Noël et accessoirement les vacances d'Annetbenoit sont sauvés !

Les retrouvailles (version Anne & Benoît)

Franchement nous ne savions pas dans quel état nous allions les retrouver, les valeureux membres de la famille Ritossa. Nous avions suivi les premières étapes de leurs aventures sur le blog et, pour tout avouer, nous étions un peu inquiets : beaucoup d'informations sur l'état du bateau, les mouillages au Maroc, le système météo au large des Canaries. mais bien peu de nouvelles sur l'équipage, pas ou peu de photos des enfants, de la femme du capitaine et du capitaine lui-même. Aucune preuve de vie datant de moins de 3 mois !
Autant dire que durant les 12 heures de voyage qu'il nous a fallu pour les retrouver, nous avons eu le temps d'imaginer différents scenario : nous allions trouver une famille au bord de la crise de nerf ? Des enfants enfermés au fond de la cale ? Un équipage brulé par le soleil et affamé par des mois de privation ? Des enfants sauvages livrés à eux-mêmes ?

Nos retrouvailles au Perroquet, restaurant étoilé à Ziguinchor, avec vue imprenable sur le fleuve Casamance ont immédiatement permis de dissiper nos inquiétudes. Le temps d'un clignement d'oil et des images idylliques se sont substituées aux pires cauchemars que nous avions fantasmé. Aux portes du paradis nous avons été accueillis par deux anges blonds à la peau caramel. Cocktails multicolores, poissons à volonté, bières fraiches, sable chaud, douce brise rafraichissante, peaux bronzées et muscles saillants, cheveux blonds décolorés par le soleil, Bora, Tea, Daphné et Roberto incarnation de l'image du bonheur tropicale (ou presque). Nos premiers pas à bord ont confirmé que nos rêves étaient enfin exhaussés : des pots de Nutella géants, un réfrigérateur remplit de mets délicieux, la cale pleine d'alcools les plus fins, des poulardes, foies gras en prévision de fêtes majestueuses, jongleurs, cracheurs de feu, coffres remplis d'or, rivières de diamants, nains amusants agitant de petits éventails, manteaux de plumes d'oiseaux rares. Le bateau, une arche de luxe et de beauté.

« Benoît nous sommes arrivés ! » endormis sur la banquette arrière d'une 505 Peugeot parcourant son millionnième kilomètre, j'ouvrais un oil, chassais un cafard qui remontait le long de ma jambe et jetais un regard au chauffeur borgne qui réclamait le prix de la course. Anne ouvrit la porte d'un coup de pied et s'exclama « regarde, ils sont là, enfin les vacances commencent ! ».

VID - Pesca grossa

Uscita in piroga in mezzo alle mangrovie, manco pensare di andarci col Branca: com'era prevedibile TUTTI hanno pescato tranne il sottoscritto, Bora primo pesce della vita, Tea primo pesce (anche lei), Daphne primo pesce; Félicien il nostro piroghista nel frattempo ne ha presi duecento mais bon, è il suo mestiere..  


29 dic 2010

VID - Tirar tardi in... banchina

Passare il tempo..

28 dic 2010

VID - Navigazione in un bolon

Qualche immagine della navigazione in un "bolon", un braccio secondario del fiume.
Per trovare una profondità accettabile bisogna ogni tanto arrivare a 3-4m (letteralmente) dalla riva, fa un po' buffo navigare a portata di tangone dalla riva ma o cosi' o bonk

27 dic 2010

VID - Barca cum capra



25 dic 2010

Marigot Diagobel

Dopo aver accolto a Ziguinchor Anne et Benoit venuti dalla Francia per passare qualche masochistico giorno con le nostre due figlie, aperti i regali portati da Babbo Natale con la piroga (la barca ha più ghirlande colorate di un negozio di panettoni), stamattina siamo partiti per un altro "marigot", un braccio secondario del fiume.
Bolon Diagobel, la carta è bianca "Non cartografato", per entrare proviamo due tre volte ma il fondo è ripido e arriva velocemente a 2.5-2.2m quindi grandi marce indietro prima di restare infangati.
Benoit gira in tondo con la barca per aspettare, io scendo sul gommone con lo scandaglio e cerco un buco: cerca cerca, alla fine in effetti c'è quasi sempre un metro - un metro e mezzo d'acqua, invece c'è un bel corridoio a 4-5m di profondità tutto su un lato.
Buffo effetto, come dire: camminare lungo gli Champs Elysées radendo con le spalle i muri a sinistra.
Passiamo, poi la profondità aumenta un po' e scegliendo un po' il percorso, un po' di zigzag di test per approssimare l'andamento del fondo, andiamo avanti per qualche ora.

Il bolon si allarga (in genere brutto segno) e hop da 7-8m a 3, poi 2.5, poi 2.2.
Zigo e zago ma nessun varco. Ancoriamo e riparto col gommone + scandaglio: stavolta nulla, 1.5m massimo e siamo quasi ad alta marea quindi impassabile, ci si ferma qui all'ancora.
12° 38.48N , 16° 20.66W, cerco di mandare la posizione con Winmor.
Bella sorpresa, il villaggio di Affiniam è giusto li' davanti, o meglio il villaggio è invisibile perché nascosto dentro alla

foresta un po' più avanti, ma dall'ancoraggio è visibile un casottino, col gommone leggo "Bienvenus à Affiniam", è la

"stazione" delle piroghe, ma non c'è assolutamente nessuno. Si scende li' e poi si deve camminare per un paio di km per arrivare al villaggio.

Domani magari ci facciamo un giro, il sole è da pazzi quindi per ora tutti all'ombra, stasera barbecue per cenone.

Auguri a tutti, ma mi ripeto no ?

Buone feste - Joyeuses fêtes

Buon Natale a tutti, a chi ci ha seguito e a chi no, un'occasione per augurare un po' di felicità a tutti quanti

Bonnes fêtes à tout le monde, à ceux qui nous suivent depuis le départ mais aussi à ceux qui non (on ne dit pas cela en français mais bon si c'est un italien qui l'écrit cela doit passer, non?)

To Phil and Norma too, we keep on following you even though you are now in a far too "civilised" land for us..



21 dic 2010

Con emozione: nuovo libro SSB e telefono satellitare

Dai e dai, alla fine nonostante le distanze omeriche e grazie alla pazienza dell'Editore e all'email è uscito, beh sta per uscire (disponibile a gennaio):

Photobucket


Qui il sito dell'Editore:

http://www.frangente.com/ilfrangente/1923-art-Trasmissioni_radio_e_telefonia_satellitare.htm




L'indice approssimativo è il seguente (non potete chiedermi di rispettare le tabulazioni dal centro dell'africa):

Introduzione

1. Le comunicazioni radio a bordo
1.1 Onde radio
1.2 Modi
1.3 Radio VHF e sistema DSC
1.3.1 Chiamata individuale
1.3.2 Mayday
1.3.3 PanPan
1.3.4 Securité
1.3.5 Alfabeto fonetico internazionale
1.4 Propagazione
1.4.1 Linea diretta
1.4.2 Onda di terra
1.4.3 Propagazione ionosferica
1.4.4 Propagazione per banda di frequenza
1.5 Le frequenze più importanti per i naviganti
1.6 Interferenze e disturbi
1.6.1 Come ridurre le interferenze
2. Ricezione in HF
2.1 Quali trasmissioni a quali frequenze
2.2 La radio ricevente in barca
2.2.1 Le antenne per radio riceventi
2.2.1.1 Onde corte – HF
2.2.1.2 Onde medie – MF
2.2.1.3 Antenne attive
2.2.2 Quale radio ricevente ?
2.2.3 Ricezione di trasmissioni in fonia
2.2.3.1 Informazioni meteorologiche
2.2.3.2 Radiodiffusione al pubblico
2.2.3.3 I net radio
2.2.3.4 Consigli pratici
2.2.4 Ricezione delle carte meteo fax
2.2.4.1 Materiale necessario
2.2.4.2 Programmi di decodifica
2.2.4.3 Prove pratiche di ricezione
2.2.5 Ricezione dei bollettini in RTTY
2.2.6 Ricezione dei messaggi Navtex
2.2.7 Consigli per la ricezione dati
3. Trasmissione in HF
3.1 Bande marine e amatoriali
3.2 La radio ricetrasmittente in barca
3.2.1 Istallazione della radio trasmittente
3.2.2 Antenne per la trasmissione
3.2.2.1 Impedenza, SWR e SWR-metro
3.2.2.2 Prove di comunicazione
3.2.2.3 Dipolo
3.2.2.3.1 Costruzione di un dipolo
3.2.2.3.2 Balun e “choke balun”
3.2.2.4 Accordatore d’antenna – ATU
3.2.2.4.1 Accordatori manuali e automatici
3.2.2.5 Le varie “terre” in barca
3.2.2.5.1 Condensatori di separazione
3.2.2.6 La terra RF
3.2.2.6.1 Terra RF a collegamento diretto
3.2.2.6.2 Terra RF a collegamento indiretto
3.2.2.6.3 Terra RF artificiale
3.2.2.6.4 Consigli pratici
3.2.2.7 Antenna filare – Paterazzo isolato
3.2.2.7.1 Paterazzo isolato
3.2.2.7.2 Antenna filare
3.2.2.7.3 Uso dell’antenna filare – paterazzo isolato
3.2.2.8 Antenna a stilo
3.2.2.9 Antenne di emergenza
3.2.2.10 Altri tipi di antenna
3.2.2.11 Come scegliere l’antenna
3.3 Radio HF e comunicazioni in fonia
3.3.1 Comunicazioni barca - terra
3.3.2 I Net
3.3.3 Comunicazioni barca – terra
3.4 Radio HF e internet
3.4.1 Winlink e Sailmail
3.4.1.1 Sistema Winlink
3.4.1.2 Sistema Sailmail
3.4.1.3 Altre reti europee
3.4.2 La stazione radio per la posta elettronica
3.4.2.1 Radio
3.4.2.2 Antenna e accordatore
3.4.2.3 PC
3.4.2.4 Modem Pactor
3.4.3 Istallazione del sistema
3.4.3.1 Collegamenti
3.4.3.2 Disturbi e interferenze
3.4.3.3 Istallazione dei programmi
3.4.3.4 Configurazione di Airmail
3.4.3.5 Verifica della connessione modem - PC
3.4.3.6 Determinazione del livello audio corretto
3.4.3.7 Preparazione del messaggio di posta elettronica
3.4.3.8 Richiesta di collegamento
3.4.3.9 Accesso tramite connessione internet
3.4.3.10 Consigli pratici
3.4.3.11 Alcune cause possibili di malfunzionamenti
3.4.4 Il sistema Winmor: posta elettronica senza modem
4. I sistemi di telefonia satellitare per il diporto
4.1 Globalstar
4.2 Thuraya
4.3 Inmarsat
4.4 Iridium
4.4.1 Descrizione del sistema
4.4.2 Collegamento dati
4.4.2.1 Direct Internet 2.0
4.4.2.2 Collegamento Dial-up
4.4.3 SMS
5. La posta elettronica a bassa velocità per radio SSB e telefoni satellitari
5.1 Posta elettronica “classica”
5.2 Invio della posizione
5.3 Accesso da terra
5.4 Il sistema Saildocs
5.4.1 Carte e bollettini
5.4.2 File GRIB
5.5 Funzioni aggiuntive di Airmail - Viewfax
5.5.1 “Position Reports”
5.5.2 Cataloghi
5.5.3 Bollettini meteorologici
5.5.4 File GRIB
5.5.5 Previsioni puntuali
6. Radio SSB o telefono satellitare ?

Appendice 1 – Frequenze e canali SSB delle bande marine
Appendice 2 – I Net radio
Appendice 3 – Stazioni per il traffico di corrispondenza pubblica
Appendice 4 – Programmi di trasmissione carte meteo Fax e bollettini RTTY in Europa
Appendice 5 – Piano delle frequenze marittime

19 dic 2010

FRA - Qu'est-ce qu'on mange aujourd'hui ?

Qu'est-ce qu'on mange aujourd'hui ?
Voilà qui est devenu depuis que nous avons quitté Dakar notre principale préoccupation. Alors que tous les produits européens sont disponibles à Dakar, une fois la capitale laissée derrière nous, s'approvisionner devient une vraie chasse au trésor. En remontant le fleuve Saloum, nous pénétrons vraiment dans le cour du pays. D'abord, les villages se font plus rares et ensuite, il ne faut pas rêver, l'offre de produits correspond au pouvoir d'achat local. L'approvisionnement des magasins est aussi difficile car tout arrive par bateau de Dakar.
Après quelques jours passés au mouillage, perdus parmi les oiseaux et les mangroves avec comme seule visite, des pêcheurs venant relever leurs casiers tôt le matin, nous décidons de mettre pied à terre. Objectif : découverte du village voisin et ravitaillement en produits frais.
Ici aussi l'avenir appartient à celui qui se lève tôt, mais encore non initiés, nous organisons notre première expédition en fin d'après midi quand l'air devient plus frais. Le village est composé d'une artère principale où se succèdent les échoppes, dont la moitié est fermée quand nous nous y rendons et l'autre moitié propose un unique article : l'oignon. Nous rentrons donc bredouilles de notre expédition. C'est Pino, un compatriote de Roberto, propriétaire du seul restaurant du coin où nous finissons par aller manger qui nous explique gentiment, qu'il faudrait mieux faire ses courses le matin, il y a plus de choix. Donc c'est plein d'espoir que le lendemain matin, nous y retournons. Effectivement, de nombreuses échoppes ont ouvert leurs portes mais elles offrent toutes plus ou moins la même chose : du lait en poudre, du café soluble, des fruits en conserve et un choix impressionnant de produits pour lutter contre tout types d'insectes : volants, rampants, nageant car en la matière le Sénégal bénéficie d'une vraie diversité. D'échoppes en échoppes, on parvient à trouver de quoi agrémenter les pâtes, riz, blé, boulgour, coucous et compagnie, principaux composants de nos réserves à bord.
Une surprise nous attend toutefois en Casamance. Alors que nous visitons un village de pêcheurs vraiment démuni, nous apprenons qu'ils ont tué une vache la veille et que la viande est donc à disposition. Nous ne nous faisons pas prier deux fois, ayant appris durant ce mois passé au Sénégal qu'il faut prendre ce qui s'offre à nous, ne sachant jamais ce qu'on pourra trouver le jour d'après. Bien qu'ignorant (et surtout ne voulant pas savoir) le procédé de conservation local, (notre seule certitude est que l'absence de courant électrique exclue toute conservation au frais), nous en prenons un bon kilo et préparons de merveilleuses brochettes qui grillées au BBQ vont constituer un repas mémorable.

14 dic 2010

FRA - Visite du dispensaire

Tea depuis quelques temps avait de petites plaques sur le cuir chevelu que j'avais d'abord pris pour un coup de soleil. Ces dernières tardant à disparaitre nous avons commencé à nous poser des questions. Finalement, je profite de la visite prochaine d'Anne et Benoit pour leur envoyer par mail quelques prises de vue du joli crâne de notre fille et attendons en retour une suggestion de diagnostic et le traitement qui l'accompagne. La réponse fut plus rapide que prévue : Le premier avis qu'Anne a recueilli auprès d'un pédiatre à Toulouse n'est pas des plus anodins : la teigne. Je ne sais même pas ce que sait exactement, mais le nom évoque pour moi le Moyen Âge, la misère et la saleté, tout cela sur la tête de ma petite créature blonde, comment se pourrait-il ?
La qualité de la communication téléphonique ne me permet pas d'approfondir le sujet avec Anne, « le mieux » me dit-elle, « c'est encore d'aller consulter un médecin local, c'est quand même lui le mieux placé pour savoir quel type de parasite court dans ces contrées ». Nous n'avions pas envisagé cette solution mais nous n'avons pas grand-chose à perdre, si ce n'est peut être notre temps. Je me prépare à y passer la journée, prenant comme référence le temps d'attente en France quand on consulte un médecin sans rendez-vous et le multipliant par 10 pour me mettre aux standards locaux. Nous arrivons au dispensaire et avons à peine le temps de régler le ticket de la consultation (1000 CFA c'est-à-dire 1,5 euros) qu'une porte s'ouvre et un médecin passe une tête à la recherche de son prochain patient. A part nous, il n'y a personne à l'horizon c'est donc notre tour. Le cas de Tea est vite réglé, il s'agit d'un vulgaire champignon, une lotion délivrée à la pharmacie du coin en viendra facilement à bout. Et moi, honteuse (bien que soulagée de ne pas entendre parler de la Chose), de me rependre en explication sur les règles d'hygiène que nous respectons bien que vivant à bord d'un bateau, des soins et de l'attention que je porte à mes filles, pour au final lui poser la question qui me brule les lèvres : mais, enfin, comment cela s'attrape-t-il ? Réponse simple : par contact avec une personne elle-même contaminée. Et là, grand blanc, nous nous regardons Roberto et moi. Qui d'autre que nous a accès à cette petite tête aux cheveux blonds ? Je lis dans le regard de Roberto qu'il pense la même chose que moi. Nous avions beaucoup ri au Maroc devant toutes ces mains qui se posaient sur la tête de Tea, cherchant à toucher ces belles boucles blondes qui volaient partout. Parmi elles certainement, certaines auraient besoin « d'une solution pour le traitement local de certaines mycoses cutanées à appliquer matin et soir pendant 2 à 4 semaines».

FRA - Le Saloum

Nous sommes maintenant dans le fleuve Saloum. A part notre bateau, il n'y a qu'un seul autre voilier, français lui aussi, qui navigue dans ces contrées. Sinon nous ne rencontrons que des oiseaux, des pirogues de pêcheurs ou de transports collectifs qui assurent les liaisons entre les quelques villages perdus dans les bolongs (bras du fleuve). Nous passons quelques jours au mouillage, perdus nulle part, sans mettre pied à terre. Nous avions besoin de cela après l'agitation de Dakar. Les journées s'écoulent doucement, au rythme du soleil et en la matière l'Afrique offre des couchers de soleil spectaculaires. Le ciel change de couleur progressivement pour s'enflammer et devenir soudainement rouge et enfin laisser la place à l'obscurité et des millions d'étoiles prennent alors le relais. Les chants des oiseaux qui ont accompagné le spectacle s'estompent peu à peu, tout le monde va se coucher. Nous aussi d'ailleurs car nous sommes contraints à bord dans notre consommation d'électricité. Malgré nos 2 panneaux solaires, la lumière reste un luxe dont nous n'abusons pas, sinon il nous faudra recharger nos batteries en faisant tourner le moteur. Il y a mieux pour vivre en harmonie avec la nature et observer les centaines d'espèces d'oiseaux qui nous entourent.

Bestioline all'assalto

Su per il Sine Saloum. Terra verde attorno, mangrovie, neanche una

nuvola. Si' ieri mattina si', ma poi c'è stata la "dissipation des

brumes matinales" come dicono i bollettini in Bretagna solo che

qui si dissipa davvero, là ogni morte di papa.
Piroghe multicolori, in genere è il più giovane, spesso un

bambinetto, a stare al timone.

Le bestiole, che storia...
Per le zanzare siamo attrezzati con uno scudo difensivo degno di Rumsfeld Cheney &Co di amici filosofi. Si deve essere sparsa la voce quindi in barca più nessuna zanzara.
Saltate fuori allora le farfalle. Oh carine, solo che un milione di farfalle sfarfallanti ovunque dopo un po' danno anche ai nervi.
Poi arrivate le forbicchie, quelle volanti. Non indietreggiano davanti a nulla, alzano la coda con la forbice e via cosi'. Un po' sceme, basta schiacciarle perché non fuggono neanche.
Ah, gli scarafaggi. Quelli piccoli piccoli, non quelli grossi, pero' scarafaggetti comunque. Veleni, spray e pappine tossiche al miele, tenuti abbastanza a bada, ne vediamo uno alla settimana al

massimo. Morto, in genere.
Poi decine di altre bestiole piccine piccine, che più fastidio di

tanto non danno.
Poi quelle che non si vedono tipo mosche da sabbia, uno non si accorge di nulla ma poi per due giorni ci si gratta come orsi, con bolle rosse da 2cm fra piedi e polpacci.
Perché siamo venuti qui ? Ogni tanto ce lo chiediamo, ma un po' alla volta stanno affiorando non una ma parecchie risposte, giustificazioni diverse. Nonostante gli inconvenienti, stiamo bene, speriamo continui.

11 dic 2010

FRA - Depart de Dakar

Samedi 28 novembre nous décidons de partir remonter le fleuve Saloum dont l'estuaire se trouve à environ 80 miles nautiques au Sud de Dakar.
Avant de nous enfoncer davantage dans le pays donc dans des contrées plus sauvages, nous devons faire le plein d'eau, une denrée dont l'accès devient de plus en plus difficile. Nous remplissons tous nos réservoirs ainsi que des bidons pour augmenter notre autonomie. Je fais un saut au supermarché Casino de Dakar qui offre les mêmes produits qu'en France mais bien entendu à des prix prohibitifs. Je me rabats sur les marques locales, les filles vont devoir apprendre à manger du lait caillé à la place du yogourt Danone, vendu ici pour la modique somme de 1000 CFA soit 1,5 euro le yogourt. De toutes les façons, c'est le dernier supermarché que je vais voir avant bien longtemps, donc adieu le rayon produits frais et vive les conserves. Je trouve aussi de la viande car nous avons l'intention de faire notre 1er BBQ au mouillage dès le lendemain si le vent le permet.
A 18H30, nous levons l'ancre pour une navigation de nuit.
Au revoir Dakar, nous te laissons sans regret, la pollution et la saleté de tes usines associées à la chaleur n'ayant pas grand-chose d'attrayant. Je vois un seul avantage à cette escale obligataire, c'est que j'ai pu faire quelques courses de Noël dans une magnifique librairie française en ville. Noël approche et la pression monte pour le père Noël qui a promis de passer déposer ses cadeaux sur le bateau.

7 dic 2010

(In and) out of Africa

Titolo facile, mi scuso...

Connessioni internet inesistenti, rimane la vecchia radio.
All'ancora fra piroghe multicolori e "mama" altrettanto multicolori, bambini che saltano, figlie contente che ridono, fanno la commedia e discutono con tutti quanti scatenando risa e ilarità.
Oggi a fianco di un'isola reputata per ospitare centinaia di varietà diverse di uccelli. Ieri in piroga ci siamo divertiti a far volare un intero stormo di fenicotteri rosa e neri (roba da turisti, ma in fondo che siamo d'altro).
Daphne ha pescato il suo primo pesce, Bora ha pescato il suo primo pesce (!), io naturalmente stavo a guardare e a lanciare e rilanciare con la canna, hmf.
Un po' difficile all'inizio, ma c'è un qualcosa in quest'aria e soprattutto terra che prende alle viscere, poco a poco.

Persone adorabili, per ora in tutto il Sine Saloum abbiamo visto solo due altre barche (e molto lontano), dicono che in Casamance ce ne siamo di più quindi per ora approfittiamo di una solitudine praticamente assoluta, noi e questo continente magari anche un pochino conosciuto ma sempre potentissimo.
Abbiamo anche delle foto, al prossimo Café Internet -panne d'elettricità permettendo- vedremo di fare un aggiornamento anche visuale.

28 nov 2010

Da Dakar al fiume Saloum

Finalmente partenza da Dakar.
Notte a fare lo slalom fra le piroghe dei pescatori, nessuna luce di via, si direbbe che si divertano ad accendere delle specie di strobo led proprio quando sono dieci metri davanti alla prua. La nostra rotta sembra un gomitolo.
Stamattina arrivo all'entrata del Sine Saloum, il primo fiume navigabile sotto Dakar: barra sconclusionata, al CVD di Dakar dieci persone avevano dieci tracce diverse per passarla, siamo quindi andati di testa nostra e dopo un piccolo bump di benvenuto a mezzo nodo di velocità siamo passati.
All'ancora fra un baobab, un ibisco rosso e la riva piena di mangrovie, quelle dei granchi a una sola chela della Sissa. Fiume piatto.
Soli.
Spiaggette qua e là, le figlie dicono "no oggi no in spiaggia, facciamo un po' alla volta" e via a rovesciarsi secchi di acqua addosso in pozzetto.
Già perché in quel di Dakar non si poteva neanche toccarla, l'acqua dell'ancoraggio.
"La baia più inquinata del mondo", resti di influenze galliche, i francesi hanno sempre qualcosa di assolutamente "più" di tutti gli altri, perché no i senegalesi. Qualche baietta industriale cinese, o anche Guanabara mi sa che muoiono di invidia.
Barbecue, a dire il vero un gran caldo anche senza barbecue: 33 gradi e 35% di umidità, dopo aver lavato i piatti in trenta secondi erano asciutti e stirati.

Per foto e filmetti bisognerà aspettare, l'internet veloce è nell'altro continente.

Messaggio mandato con Winmor, se passa.

27 nov 2010

VID - Gomera - Dakar

26 nov 2010

FRA - Dakar

Nous sommes maintenant à Dakar depuis quelques jours. Notre arrivée a coïncidé avec « la  fête du mouton » La Tabaski, qui a suspendu toute activité dans la ville pendant 5 jours.

Durant tout ce temps nous sommes donc restés au Cercle de Voile de Dakar, tranquillement sans bouger à attendre que les jours passent puisque nous avions toujours le pavillon jaune. Ce pavillon « du nouvel arrivant » est en fait le pavillon de la lettre Q pour quarantaine qu'un bateau est obligé d'arborer jusqu'à ce qu'il ait régularisé sa situation avec les autorités du pays d'accueil. Cet usage vient de l'époque où les équipages de bateaux n'avaient pas le droit de descendre à terre avant 40 jours, laps de temps laissé à n'importe quelle maladie et/ou épidémie pour se déclarer. Les 40 jours passés, si tout le monde était encore vivant à bord, le pavillon jaune pouvait être retiré, la quarantaine était terminée et l'équipage pouvait enfin débarquer. Nous nous sommes amusés avec Roberto à imaginer passer 40 jours à attendre sans internet, sans livre, sans DVD, sans mots croisés enfin, sans rien avoir à faire pour aider à passer le temps. Pas mécontente de vivre au XXI ième siècle.

Le cercle de voile de Dakar accueille tous les plaisanciers de passage le temps qu'ils obtiennent leur « passavant » (permis de séjour pour le bateau et son équipage). Les bateaux sont au mouillage dans la baie et un passeur plusieurs fois par jour fait le tour pour porter les volontaires à terre. Là un unique robinet permet, quand les canalisations ne cassent pas, de « bidonner » c'est-à-dire de remplir des bidons pour porter l'eau à bord. Sinon, on peut trouver plus ou moins tout à Dakar, il faut juste du temps et de la patience. Quand on fait la réflexion à des personnes vivant ici depuis longtemps, ils nous répondent en souriant : « oui, vous êtes en Afrique ».


Aujourd'hui, nous sommes allés visiter l'île de Gorée, en face de Dakar. Cette île était une, parmi tant d'autres, étape des navires opérant le commerce d'esclaves africains. Les bâtiments prévus à cet effet appelés esclaveries ont été conservés et un petit musée rappelle les principaux acteurs et faits de ce triste commerce. Nous le visitons accompagnés d'autres touristes, d'origine africaine pour la plus part, et je confesse ressentir un certain malaise, comme si je portais de part la couleur de ma peau, ma part de responsabilité de ce moment de l'Histoire de l'humanité ou plutôt de déshumanité.
     

Passaggio, qualche costatazione

Fra La Gomera e Dakar sono circa 850 miglia, primo lungo passaggio familiare.


Ci abbiamo messo sei giorni e mezzo: a due giorni dall'arrivo ho cominciato a fare i conti sull'ora ipotetica di arrivo e quindi abbiamo rallentato, molto rallentato. L'alternativa era fra "continuiamo a questo ritmo indiavolato e arriviamo a metà pomeriggio a Dakar, pero' se si scende sotto i sette nodi di media si rischia di arrivare di notte", oppure "togliamo uno due nodi e arriviamo all'alba".
Scelta la seconda via senza patemi d'animo.

Le bambine: sorprendenti, Bora il terzo giorno ha chiesto "quanto manca?", le abbiamo risposto "ancora tre quattro giorni"... "Ah ok", ed è scesa giù a continuare a giocare.
Poi chiaramente è venuta su anche la sorella a fare la stessa identica domanda, stessa reazione.
Carina, Tea (3 anni) ha detto: Quando arriviamo dovremo fare un gran bel appaluso alla barca, sarà stata proprio brava.

Daph finalmente liberata dal giogo del mal di mare (si è messa due cerotti di scopoderm) è stata sempre bene, e sembrava rinata. Impossibile a credere qualche tempo fa, sembra che addirittura cominci a piacerle la navigazione a vela.

Come ci siamo organizzati con i turni: io cerco di mettermi giù in cuccetta dopo cena per una due ore, naturalmente non dormo ma almeno chiudo gli occhi e mi rilasso, poi vengo su verso le dieci undici e faccio la notte fino all'alba. Daphne ogni tanto si sveglia presto tipo le quattro quindi viene su e mi permette di assopirmi per un po'.
E' da qualche mese che sono mezzo insonne per cui dormo poche ore a notte, pero' durante la navigazione ho sentito le sirene: a partire dal terzo o quarto giorno, i vari rumori della barca, le onde che frangono poco lontano, il cigolio del timone a vento si trasformavano in concerti d'opera, grida d'aiuto, voci di altoparlanti della spiaggia. Anche rimettendosi in ascolto tre quattro volte non c'era dubbio, erano proprio suoni conosciuti e ben distinti.
Allucinazioni sonore, poi sono andato a vedere un paio di figaristi amici e dicono succeda esattamente cosi'.

La barca è andata benissimo. Una notte mi sono un po' divertito, c'era un bel vento e mi son lasciato prendere, gran planatoni (per modo di dire), cazza ricazza qui e lasca rilasca là, la barca come un gran derivone a tutta velocità, dritta come un fuso con gran sciaguattio di onde, io li' dietro a manovrare, cliclic cliclic di winch, Daphne il giorno dopo ha detto "il vento ha girato molto stanotte, no?"
Io ehm, si', girava di continuo -.;).
Quando torno mi voglio fare qualche regata, di quelle lunghe, notturne, di vari giorni, se qualcuno ha delle idee, sono le benvenute -.;)

Siamo partiti assieme ad un'altra barca, Ercolausa, un Oceanis 40: siamo partiti a motore e loro ci sono andati via, dopo il primo giorno di quasi tutto motore erano circa trenta miglia davanti a noi (grazie all'AIS per riuscire a tenere il contatto). Poi chiaro ci siamo persi di contatto radio.
E' venuto su il vento.
Eh beh, nell'approccio finale a Dakar, chiamata DSC alla radio, ciao Roberto, aspetta faccio la posizione: et hop, eravamo quindici miglia davanti a loro, oh come avete fatto ?
Non dico ci avevo fatto il pensierino di arrivare prima di loro ma... si' si' l'avevo fatto ah ah ah. Bravo Branca, pur con mezzo dito di alghe in carena.

Consumo di acqua: poco più di cento litri, con doccia rapida ogni due giorni per moglie e figlie, e rasatura quotidiana per il sottoscritto (+ comunque un po' di lavaggio ah ah ah).
Notti fredde, avevo cerata e felpe polari e non era per nulla un lusso.

Se mi vengono in mente altre cose non manchero', o se avete domande di qualsiasi tipo...


25 nov 2010

Gomera - Dakar, foto

Il complemento di spese a La Gomera, prima di partire

Photobucket

La scatola per i momenti difficili chiusa:

Photobucket

e aperta (sotto ci sono i miei crackers e i semi di zucca)
Photobucket

la frutta messa a maturare, ecco a cosa serve veramente il catafalco

Photobucket

il tonnetto messo a seccare (dieci giorni dopo devo dire che non è per nulla male)

Photobucket

Tea che dorme

Photobucket

24 nov 2010

Dakar, qualche foto

Arrivo, cortesia anche se nessuna delle autorità se ne è accorta



Photobucket


VIcini di ancoraggio

Photobucket


Photobucket

qui dove ci si rifornisce d'acqua; (forse) strano a dirsi ma nessun mal di pancia inatteso

Photobucket



la zanzariera della TT, domani faro' le foto delle nostre che sono molto più professionali ah ha ha


Photobucket


FRA - Baba cool senegalois, oh mon Dieu que dis-je

Bon, pour une fois c'est moi (R) qui sors de la solitude de l'homme du bord.
Sympa Dakar, le CVD et tout et tout, mais bon, l'ambiance est quand-même particulière.
Souvent attirés par l'équation "pas cher = très bon", il y a pas mal de bateaux avec tout genre d'équipages. 
Groupes d'amis descendence rasta, solitaires en mal d'humanité, solitaires en mal de contact physique qui demandent le service à domicile aux gracieuses sénégalaises pendant l'après-midi, couples qui ne descendent jamais à terre, bateaux qui n'ont pas bougé depuis des années, comme on entendait aux Canaries "il y a plein de monde qui n'a jamais bougé et peut donner des cours complets sur comment traverser l'Atlantique".
Un endroit où on arrive beaucoup plus qu'on en part, on a l'impression.
Mais sympa quand-même, chacun y trouve sa façon de... s'exprimer ?

Cela dit, il commence à y avoir beaucoup beaucoup de monde, et ce sera bientôt le temps de partir, en toute amitié.

-:.;)

23 nov 2010

Colonialismi incrociati

Giro di tutta la famigliola a Dakar. SIamo andati a mangiare in un ristorante... vietnamita.

La signora è arrivata qui nel 1958, aperto un ristorante, funziona bene, cinque figli, il primo è "diplomatico nell'ambasciata francese in Kampu... ehm, in Cambogia", lapsus ?

In altri tempi in Laos avevamo incontrato una signora (ben laosiana) sessa-settantenne che si chiamava "Vascotto": il marito era un italiano, arrivato con la legione straniera francese durante la guerra d'Indocina, poi forse ripartito, lei era troppo timida per parlarne.
Mescolanze.

Come gli Hmong, tribù originaria della zona di confine fra Vietnam e Cina, piccoletti e vestiti di blu, scacciati alternaztivamente dagli uni e dagli altri. Se si segue cio' che succede in Guyana Francese (Cayenna, pepe e Papillon, fra Brasile e Antille), gli Hmong sono detestati da tutti perché dopo l'offerta di un nuovo paradiso in Guyana, ci si sono installati decenni fa e hanno ormai il controllo di tre quarti dell'attività economica del Paese, con grandi proteste di tutta la popolazione autoctona.



Ciuffi biondi e capitali esotiche

Stamattina ho portato Tea con me a Dakar centro, mentre la sorella faceva scuola in barca.

Ricordi di quando andavo in giro per il mondo da solo, a camminare nella polvere dell'Africa di Lusaka, Lilongwe, Dodoma, Kampala, Dar es Salaam, per parlare delle grandi città africane.
Dieci quindici anni dopo, rieccomi in giro per la polvere africana con un batuffolino biondo di tre anni fra le braccia, che corre, manda baci, ride e scherza, si mette a discutere con chiunque spiegando "sono venuta in bato' con papà e "mamon", fasciamo un long vuaiaj".

Tempus fugit ?

22 nov 2010

ENG - Email by radio *without Pactor* with WINMOR

During the last few weeks, we have tested the new Winmor protocol for exchanging email from a sailing boat.
In short, the Winmor protocol allows to send/receive emails WITHOUT the need of a Pactor modem, by just using a PC with a soundcard. Transmission speeds vary, but are somewhat in the middle from Pactor II and Pactor III speeds.
There is another system which is pskmail (more info at http://www.pskmail.eu/), it also allows to exchange brief messages, albeit at a very slow speed (closer to Pactor I speed).

A thorough description of Winmor can be found on the http://www.winlink.org/ web site, together with the latest RMS Express and Winmor TNC versions, these two being the softwares needed to exchange emails via radio with a PC/sound card.
The software demo version is fully functional, there is just a pop-up window, if one wishes to register there is a small fee.
I won't go into a detailed description of the several technical possibilities, they can be found in the above site and also in the Yahoo Group "Winmor" (address available on http://www.winlink.org/ web site), but describe our own setup, which has allowed us to send our position to APRS, request GRIB files, send text updates to our blog, receive text bulletins by email.

The radio is a basic ICOM 706MKIIG, it is connected through the 13Pin ACC plug on the back of the radio to a Signalink USB external sound card (the web sites above will show that the signalink is not a strict requirement, but seems to make things a little bit easier), which is in turn connected to the PC. The PC is a Samsung NC10 Netbook, difficult to find simpler than that.
We have either dipole antennas for a few frequencies, or otherwise a long wire antenna from the stern gantry up to the mast, fed through a CG-3000 ATU.

While on passage from Gomera (Canaries) to Dakar, we could connect with servers in Canada and the US (5.5k and 6k km away), and:
1. Send our position: this is similar to the "position report" command available with Airmail, though with RMS one has to format the message one by one. It just takes half a minute. The positions you see from Gomera to Dakar have all been sent through Winmor.
2. Retrieve weather text bulletins, namely the Metarea II bulletin, through saildocs system,
3. Request a couple of GRIB files. Just as an example, an 11k GRIB took slightly less than 10 minutes to be downloaded, which is more than ok for us

As there are very few (if any) /MM stations using Winmor at the moment, if you do and have other suggestions for the boaty guy (rather than for the ham enthusiast), please leave a note?

Roberto, M0ITA
(second digit is a zero)

Anteprima mondiale! Posta elettronica in barca senza modem: WINMOR

Anteprima succulenta per i nostri fedeli lettori: penso che il Branca sia stato la prima barca (o comunque fra le prime barche al mondo) ad utilizzare il sistema Winmor per la posta elettronica a bordo.

Finora, per avere la posta elettronica a bordo in altura vi erano tradizionalmente i sistemi satellitari (iridium, inmarsat, ecc), oppure le radio HF alle quali pero' doveva essere abbinato un modem Pactor (dal costo non indifferente, ci si aggira attorno a 800-1000 euro).
Una prima alternativa *senza* modem sarebbe il sistema pskmail: l'abbiamo provato a lungo durante il nostro giro e... ehm funziona, se si puo' dir cosi', ma è di una lentezza... (simile al Pactor I, per chi se ne ricorda).

Da un po' di tempo invece è in via di sperimentazione un nuovo protocollo chiamato Winmor, che consente di inviare email via radio HF utilizzando solo la scheda audio del PC (quindi niente più modem), consentendo di raggiungere velocità di trasmissione all'incirca oscillanti fra quelle del Pactor II e del Pactor III. Yuppiii!

Se guardate le posizioni quotidiane inviate da La Gomera a Dakar, sono state tutte inviate tremite Winmor. Durante il passaggio, abbiamo anche inviato delle email a casa, richiesto qualche bollettino testo e un paio di grib, tutto fatto in dieci minuti. Le stazioni tyerrestri di collegamento erano a 5500 e 6000km di distanza, per dire di come possa essere efficace la trasmissione dati via radio.
Il nostro sistema è molto basico e alla portata di chiunque: un netbook che più semplice si muore, una radio ricetrasmittente HF, qualche cavo di collegamento. Ci ho aggiunto una interfaccia esterna perché il nostro PC in particolare creava un sacco di interferenze, ma in tanti altri casi funziona anche senza.

Ho chiesto fra i partecipanti al gruppo di sviluppo Winmor se ci fossero altri utilizzatori mobili marittimi ma per ora proprio nessuno, la gran maggioranza di altri utilizzatori/sperimentatori sono terrestri e negli US, sembra proprio che il Branca sia stato un precursore!



21 nov 2010

Tanicare, o la riorganizzazione dei gavoni

Visto il cambiamento nell'area di gioco, i gavoni sono stati messi sottosopra.
Per i prossimi due tre mesi niente porti, niente banchine, niente nulla sempre all'ancora, quindi:
I 20m di tubo dell'acqua sono scomparsi in fondo al gavone;
Il cavo del 220v idem;
Scomparse anche le cime di ormeggio, come i parabordi (solo che sono ancora fuori perché i gavoni pur enormi sono tutti pienissimi)

Invece:
E' venuto fuori tutto l'armamentario per gli ancoraggi più fantasiosi;
E' tornato fuori lo scandaglio a mano;
Sono tornate fuori tutte le taniche: i rifornimenti di acqua e gasolio possono solo essere fatti portandosi dietro le taniche quindi -almeno per l'acqua- quasi ogni giorno si fa andata e ritorno con una due taniche, giusto per i consumi giornalieri.

E il tanicar mi è dolce in questo mare.

18 nov 2010

FRA - Des îles Canaries au Sénégal

Traverser en partant de l'île de la Gomera aux Canaries (ce fut aussi la dernière escale pour Christophe Colomb avant de partir à la découverte du Nouveau Monde) pour aller jusqu'à Dakar en maintenant toujours une distance de sécurité (100 miles) avec la Mauritanie.
Distance à couvrir : environ 840 miles.
Durée de la traversée estimée à 6 ou 7 jours en fonction des vents bien entendu.
Départ le mercredi 10 novembre.


Nous sommes prêts à partir, toutes nos cales et nos réservoirs d'eau sont pleins (presque 400 litres). Le frigo est rempli de produits frais qui devraient nous permettre de  bien manger les premiers jours, ensuite nous comptons sur l'abondance des poissons dans la zone que nous allons traverser pour nous sustenter. Tous les bateaux que nous avons croisés réussissent à pêcher, alors pourquoi pas nous ?
L'absence de vent le premier jour nous amène à naviguer au moteur. La nuit est tranquille, une lune quasi pleine éclaire la mer comme un gros projecteur. Puis, plus nous nous éloignons de la côte, plus la situation devient inconfortable. Une houle de 2 m vient croiser des vagues formées par un vent qui commence à forcir, le tout donnant l'impression d'être enfermé dans le tambour d'une machine à laver. Côté mal de mer plus de souci, des patchs pour moi et du sirop pour les filles et plus personne ne se rend compte d'être en mer. Mais trop contente de ne pas ressentir les effets du mal de mer, je deviens hyper-active et mon euphorie me fait relever tous les défis : cuisiner, faire des activités manuelles avec les filles, et le CNED avec Bora. Je bouge et je m'active donc comme si de rien n'était. Mais, mais mais ….c'était trop beau : à une fréquence indéterminée, une série de grosses vagues vient se briser sans prévenir sur le bateau le faisant gîter brutalement et m'envoyant valser d'un bord à l'autre sans que j'ai eu le temps de me rendre compte de ce qui se passait. J'ai donc pendant ces journées houleuses percutée tous les coins du bateau comme une bille dans un flipper et je suis à présente couverte de bleus.
A bord, nous nous sommes répartis les responsabilités en fonction des compétences. C'est donc sans surprise que vous apprenez que Roberto est en charge de la navigation et moi du reste. Les nuit sont maintenant longues (19H -7H), Roberto assure les ¾ de la veille nocturne, je prends le relais au petit matin, vers 4h ou 5h quand il devient alors impossible pour lui de lutter contre le sommeil, j'ai instruction de le réveiller immédiatement dans certaines circonstances (vent qui forcit, bateaux trop proches dont je n'arrive pas à déterminer la route, ect… ). Nous sommes aidés par des instruments de navigation dans cette tache assez ingrate qu'est la veille de nuit, car c'est dans ces moments-là on se sent follement seul au monde et que la nuit peut être vraiment très noire. 
Durant la journée, nous récupérons un peu quand le sommeil se présente. Roberto a sorti les lignes et miracle, le deuxième jour un poisson, probablement un thon, se pend à notre ligne. On en mange une bonne partie et Roberto tente de faire sécher le reste, à voir….
Manger est aussi très sportif. Nous refusant de consommer des sandwichs à tous les repas, on s'installe à table mais les assiettes ont tendance à glisser d'un côté à l'autre de la table, il faut s'y accrocher. On y arrive, avec patience, chacun son tour tenant l'assiette d'une des filles coinçant la bouteille d'eau sous la table entre ses pieds, et les couverts sous le coude. Pour dormir, c'est simple pour Roberto, il dort très peu et dehors, les filles sont installées dans le carré coincées dans les toiles anti-roulis, elles ne se rendent compte de rien, et moi je suis ballottée dans la cabine et je sors régulièrement vérifier que Roberto n'est pas passé par-dessus bord (après l'en avoir menacé à maintes reprises lors de nos « échanges d'idées » animés, c'est devenu à présent ma hantise).
Nous allons connaitre durant ces 6 jours de mer, après une journée à moteur, 3 jours plutôt sportifs, assez venteux et secoués nous obligeant à naviguer sans grand voile et avec seulement 2/ 3 de génois et malgré cela nous avancions à la vitesse de presque 7 nœuds. Puis ensuite sur la fin, un vent idéal ni trop fort ni trop faible et une mer plus sereine nous ont portés tranquillement sur Dakar. Nous retirons le pavillon espagnol et le remplaçons par celui sénégalais et arrivons le mardi 16 novembre à midi au Club de voile de Dakar. Nous jetons l'ancre dans la baie car il n'y a pas de port de plaisance à proprement parler. Nous n'avons pas encore mis les pieds à terre, mais la chaleur tropicale avec cet air humide, l'absence de crépuscule  nous confirme que nous avons bel et bien passé le tropique du Cancer et que nous sommes arrivés au Sénégal.   


17 nov 2010

Arrivati a Dakar, ieri

Siamo arrivati ieri mattina, fatto proprio bene a rallentare per arrivare con la luce perché nella baia ci sono un po' di cosette non segnalate tipo relitti semiemersi, scogliacci, moli costruiti recentemente, eccetera.

Ne scriveremo con più dettaglio ma il passaggio è stato al di là di ogni più rosea aspettativa, non tanto dal pdv nautico quanto di tutto l'equipaggio: bambine contentissime, moglie contentissima, io anche ma devo organizzarmi un po' meglio con le ore di sonno.

Ora al Club de Voile de Dakar, oggi è festa nazionale quindi tutto chiuso, domani idem quindi bisognerà aspettare venerdi' per fare l'entrata, prendere un telefono, eccetera.
Ieri sera discussione accesa con mia figlia: alla radio c'era della musica, io le spiego da bravo genitore "sai questo è un musicista senegalese molto bravo, che si chiama youssou n'dour", lei mi risponde "papà non ne sai nulla tu, questa è la musica di Kirikou".
Erano un po' stupite di non vedere subito elefanti e giraffe; giovani d'oggi.

 

14 nov 2010

Gomera - Dakar, Momenti a bordo

Quinto giorno.
Le bambine sono giù a incollare pezzetti di stoffa e fili di lana su cartoncini tutti colorati, sono al quindicesimo aquilone.
Fra l'altro il filo di lana sarebbe mio preso per fare le esche, visto a quel che serve meglio gli aquiloni.
Daph passa spesso al carteggio (!!!), scrive posizioni, studia la carta, ogni tanto fa anche un po' di notte. Bussola da rilevamento in mano, "quello ci passa davanti". Roba mai vista.
Io taglio a fettine il tonnetto suicida di ier per metterlo a seccare al sole. Di sole ce n'è, ma la notte siamo sempre con tute polari e cerata, viva i tropici.
La barca va, un bel NE 6Bft, si rolla un po' ma la vita è bella. Secondo me si diverte anche lui, il timone a vento.

Abbiamo cominciato a rallenticchiare (che barca oh, si puo' addirittura rallentarla), se continua cosi' dovremmo arrivare fra due giorni, tipo martedi' in giornata, perfetto. Più veloce significherebbe un arrivo di notte, bof bof.

Poi, perché mai sta storia di correre sempre, facciamo durare momenti cosi' il più a lungo possibile.

13 nov 2010

Gomera - Dakar: quarto giorno

Aliseo bello sostenuto, sempre 5-6Bft, stanotte anche un po' di più; il Branca dritto come un fuso ogni tanto fa il sototmarino, il timone a vento sarà il prossimo santo.
Daphne e le bambine tutto ok, io pure.
Ah, ieri abbiamo preso un pesce! Un bel tonnetto lungo un paio di palmi, ora cosa facciamo di tutta la roba da mangiare pronta che avevamo preparato prima di partire ?

12 nov 2010

Tropici !

Ah, dimenticavo, da stamane siamo ufficialmente nei Tropici

Dal mare aperto

Messaggino inviato con la radio, con un nuovo protocollo senza modem.
Tutto procede benissimo, bel vento da 3/4 e il Branca vola (si fa per dire) con tutta la famiglia sopra

9 nov 2010

Ciao Europa

Salvo intoppi, domani lasciamo l'Europa: 850 miglia verso Dakar, fra un terzo e metà di una traversata oceanica, tanto per scaldarsi.
La barca è prontissima, spese fatte, ora risalgo in testa d'albero per riguardare un po' tutto.

Addirittura tirata fuori l'attrezzatura per lo spi ah ah ah.

A fra 7/8 giorni circa, nel frattempo eventualmente guardate i vari indirizzi dove potrebbe apparire la posizione (dico potrebbe perché davvero passa e non passa).

Ciao

5 nov 2010

Tiriamo fuori l'artiglieria

Gomera, posticino da sogno. 
Praticamente tutte barche in viaggio, e chi ci verrebbe qui senno'.
Solitari, equipaggi agguerritissimi, famiglie. Addirittura famiglie con bambini.
Un'aria di festa tranquilla, abbiamo fatto più amici qui in due giorni che non in sei mesi. Già, perché il 6 saranno sei mesi che siamo in giro.
Abbiamo detto ciao a Rosario Patané e Grazia, la prima barca italiana vista, con i quali abbiamo condiviso alcuni bei momenti (e che cucina...), loro vanno verso Capo Verde, poi in Brasile pero' verso il Nordeste settentrionale, magari ci rivedremo.

Abbiamo tirato fuori l'artiglieria:

(Il boma oscilla perché non avevo ancora ricazzato la drizza ben bene, hmf...)

2 nov 2010

FRA Changement de décor

Après bientôt 6 mois passés au niveau de la mer, nous avons hier décidé de gravir le plus haut sommet d’Espagne, à savoir le mont TEIDE, 3 770 m d’altitude. Cette montagne, en fait un volcan toujours en activité mais plongé dans un profond sommeil (comme la Belle aux Bois Dormants dirait Bora), se trouve au centre de l’île de Tenerife, où nous avons accosté avant hier après avoir laissé derrière nous l’île de Gran Canaria.


Ce fut une vraie expédition : d’abord, j’ai du ressortir du fond des placards nos pulls et coupe-vents, planqués là depuis 6 mois. En effet, à plus de 3 000 mètres d’altitude, le thermomètre descend vite et nos organismes ont perdu l’habitude de ressentir des températures inférieures à 25°C. Ensuite il nous fallait des chaussures de marche décentes, donc ni nos tongs ni les crocs de filles. Nous avons quitté le bateau à 8h30, le soleil n’était pas encore levé, pour prendre un premier autobus et ensuite l’autocar qui nous emmenait dans le parc national de Teide aux pieds du volcan du même nom. Une voiture de location aurait certainement été plus pratique à quatre, mais nous étions bien contents de déléguer la conduite dans ces routes de montagne raides aux lacets serrés à un chauffeur expérimenté.

Arrivés là, hors de question de gravir un tel dénivelé à pied, nous ne sommes ni équipés ni en condition physique pour faire une telle ascension. Mais un bon téléphérique a fait le travail pour nous et en moins de 10 minutes, nous a portés pratiquement au somment au milieu d’un paysage lunaire sans l’ombre d’une végétation rien que de la pierre volcanique. En observant les versants, on pouvait encore deviner les coulés de lave datant de la dernière éruption (quelque part au 15ième siècle). Nous avons été gâtés par une météo sans nuage et une visibilité exceptionnelle nous donnant une vue imprenable sur la mer et les autres îles : Gran Canaria au loin et La Gomera en face. Les filles étaient un peu déçues car ayant lu qu’en hiver le sommet était généralement enneigé, nous espérions pouvoir leur faire toucher la neige. Mais celle-ci sous ces latitudes n’est pas encore au rendez-vous. Nous avons mangé nos sandwichs en haut, pris une petite bière pour nous et une belle glace pour les filles dans une sorte de « refuge » à échelle touristique en attendant l’autocar qui nous ramerait au niveau de la mer. Ce fut une journée bien étrange mélangeant climat océanique et montagneux, altitude et bord de mer, et évocatrice de sensations tellement contradictoires qu’elle a semé le trouble dans mon esprit.

1 nov 2010

FRA - Pour lever le doute

Je voudrais à présent lever tous les doutes ou interrogations quant mes sentiments personnels durant ce périple. Ne voulant pas perdre mes lecteurs (et même les plus fidèles), j’ai opté depuis le début pour un certain type de récit qui tend à minimiser la beauté de ce voyage et à mettre l’accent sur nos mésaventures ou les anecdotes les moins heureuses, ne me montrant pas toujours sous mon jour le plus favorable.


Mais ce choix semble avoir jeté le trouble parmi mes amis qui se demandent ce que je suis partie faire si loin là-bas : une expédition d’une demi-journée pour trouver un supermarché, alors qu’il y a des monop’s à chaque coin de rue à Paris, souffrir du mal de mer, alors que je pourrais être si bien sur la terre ferme de l’Ile de France, me taper l’enseignement de Bora, alors que l’école de la République est gratuite. Enfin, tant de choses qui pourraient me faire douter d’avoir fait le bon choix donc.

La seule approche que j’ai trouvée pour rassurer ceux qui douteraient de la profondeur de mon enthousiasme et surtout de sa pérennité, c’est de les faire maintenant saliver en leur faisant entrevoir le côté paradisiaque de notre voyage. Certains aspects ne nécessitent même pas d’être développés, l’idée parlant d’elle-même, d’autres en revanche auraient besoin d’être élaborés et remis dans leur contexte car plus personnels.

-vivre sans notion d’heure au rythme du soleil et ne plus courir après les aiguilles de la montre (surtout que cette course est toujours perdue d’avance).

- vivre à l’air libre, ne jamais être enfermée : prendre son petit déjeuner en regardant le lever du soleil et dîner en le regardant se coucher.

- ne jamais se demander si demain il va pleuvoir car même si cela se produit parfois, ce sont toujours des pluies de courte durée et la température ne descend jamais en dessous des 25 °C.

- avoir une garde robe composée exclusivement de shorts, robes courtes sans manche, maillots de bain et tongs. Tout le reste étant complètement superflu.

- grâce à la chaleur et à cause du mal de mer être passée à la taille 36, sans même avoir ressenti la privation.

- avoir bonne mine en continu (sauf quand je vomis par-dessus bord, là je vire au vert, mais c’est de courte durée)

- ne jamais se préoccuper de ce que sera demain, car chaque jour apporte son lot de surprises, de découvertes et de nouvelles rencontres.

- faire ce qu’on a envie de faire, quand on a envie de le faire, être contrainte seulement par la mer et ses éléments. (OK, ici j’idéalise un peu car des coefficients de marée peuvent nous amener à nous lever à 4h du matin et une forte houle à être malade et le CNED exige que les évaluations soient envoyées à des moments précis...)

- être en famille tout le temps (bien que certains puissent y voir là plutôt un aspect négatif)

- voir ses enfants grandir. Je ne voulais pas passer à côté de l’enfance de mes filles sachant que je n’échapperai probablement pas à leur crise d’adolescence.



J’espère maintenant avoir convaincu mes amis les plus sceptiques et qu’ils ou elles me croiront sans plus douter quand j’écris que ce voyage comble tout le monde à bord des plus petits aux plus grands membres de l’équipage.

30 ott 2010

Escursione a terra!

Miracolo, almeno per me (Daph è già andata a fare qualche giro da sola), oggi siamo andati in cima al vulcano (estinto) Teide, nel mezzo di Tenerife.
Circa duemila turisti nordeuropei, ma davvero dei bei paesaggi. Altezza 3500-3600m, io senza fiato mentre le due figlie saltavano come cavallette.
Domani o dopodomani qualche foto.

29 ott 2010

Marina del Sur, Tenerife

Partiti da Mogan, sud di Gran Canaria, timorosi di beccarci la zona di accelerazione in tutto il suo splendore, si è rivelata una navigazione di mezza giornata tutta ventolino bolina larga traverso, timone a vento e barca a 5-6 nodi.
Falsa modestia confesso, abbiamo seguito per un po' come andavano le cose e via siamo usciti quando sembrava giusto, c'è comunque andata bene.
Le giornate che danno voglia di partire, ho saldato il porto a Mogan e leggendo la fattura c'era scritto: 25 giorni. Ok i corsi, ok i nonni, ok uno dei posti più carini delle Canarie finora, onestamente non rimpiangiamo nulla rifaremmo tutto allo stesos modo, pero' la voglia di muoversi un po' ritorna, soprattutto andare in luoghi un po' più... nostri.
Maremma, a Las Galletas temperatura la mattina 19 gradi (a Mogan 24) ci siamo dovuti rimettere il golfino, poi nebbiolina, un paesaggio tutto diverso si cominciano a vedere zone di verde, ritorna il sole e via 28 gradi.
Il gran vantaggio della partenza dell'ARC è che tutte le bandiere verticali azzurre ARC 25th blabla, i cappellini Alinghi et varia parafernalia scompaiono tutti quanti in una sola botta. Via, l'ho detto ah ah ah.

Comunque, le previsioni per la partenza verso sud si migliorano ogni giorno, mi sa che appena sarà possibile faremo il salto.


PS. A proposito, NON fate fare un corso di vela alle vostre compagne/mogli/amiche, maremma ora non smette più: e non sarebbe meglio passare un po' più a nord, e non si sfrutterebbe meglio la corrente a sud, e non sarebbe il caso di togliere una mano e arrotolare un po' il genoa...

27 ott 2010

FRA - Parenthèse familiale

Pourquoi un si long silence sur les ondes ? tout simplement parce que la famille a pris le pas sur la navigation et les nouvelles découvertes. Non pas que ces dernières semaines aient été vides et sans intérêt, bien au contraire. Mais mon temps d’écriture a lui été par contre complètement macrophagé par la famille.


Tout a commencé par notre retour en Italie pour aller voir les parents de Roberto ou plus précisément pour que ces derniers puissent un petit peu profiter de leurs petites filles. Nous avons laissé notre bateau aux Canaries, au port de Las Palmas, (grande angoisse de Roberto qui chaque nuit a rêvé que Brancaleone prenait l’eau en notre absence) et avons pris plusieurs avions, trains. Après presque 30h de voyage nous sommes arrivés à Pesaro sur la côte Adriatique. Nous y avons passé 2 semaines très tranquilles, à profiter d’un automne comme seul le sud de l’Europe sait l’offrir, d’une plage déserte, à manger des pizzas et des glaces sans avoir le mal de mer et dormir dans un vrai lit avec des draps. Trop de luxe n’est-ce-pas ?

Ensuite, il nous fallait rentrer dare-dare aux Canaries car nous avions des « obligations ». Pour ma part, j’avais un certificat de communication de radio VHF à passer (histoire de savoir envoyer un SOS par radio) et une petite mise à niveau en navigation pour revoir toutes les manœuvres d’urgence en navigation (comment récupérer un homme, Roberto par exemple, à la mer). Quant à Roberto il devait tout simplement se préparer à passer son examen de « Yachtmaster », diplôme de skipper professionnel délivré par la Royal Yachting Association, reconnu par le Ministère britannique des transports et qui constitue la référence dans le monde du yachting professionnel au niveau international. Après une semaine de préparation intensive (en formation jour et nuit), il l’a obtenu haut la main. Le descriptif de l’examen fera l’objet d’un autre message surtout quand je l’aurai moi aussi bien conceptualisé.

Cela nous faisait beaucoup de choses à fêter et nous avons attendu pour cela mes parents. Nous les avons accueillis ici, à Puerto Mogan, pendant 10 jours. Eux aussi en mal de leurs petites filles ont décidé de sauter dans un avion et venir passer un peu de temps avec nous dans ce coin de paradis. Puerto Morgan est un petit port qui a conservé son caractère et son charme (contrairement à beaucoup d’endroits des Canaries qui ont été défigurés pas des projets immobiliers pharaoniques pour accueillir les millions de touristes en mal de soleil et de ciel bleu et venant profiter du climat exceptionnel qui y règne 365 jours par an).

Tout cela m’amène à aujourd’hui, le 24 octobre. Mes parents sont repartis nous promettant de venir nous voir au Brésil l’année prochaine. Nous avons aussi fait des connaissances ici (vu que nous y sommes depuis 3 semaines) Annie et Guy, nos voisins français, sur le catamaran amarré à nos cotés sont partis eux aussi et nous nous retrouvons pour la 1ière fois depuis presque 2 mois tous les 4 et je peux donc me remettre un peu à l’écriture.

Nous sommes ici pour 2 ou 3 jours encore car nous attendons une accalmie pour bouger et visiter encore quelques îles (plus sauvages) des Canaries avant de nous lancer pour la traversée vers le Sénégal. Les choses sérieuses vont alors vraiment commencer. Nous allons devoir nous éloigner et longer les côtes de la Mauritanie de loin, cela implique 6 à 7 jours de navigation sans toucher terre. Donc les prochains jours, nous allons devoir un peu activer les préparatifs. Lors de ma formation, Keith, l’instructeur m’a parlé d’un autre médicament contre le mal de mer, je vais donc essayer, ensuite nous avons fait le plein en Italie de nouveaux DVD pour les filles ainsi que des cahiers d’activités pour les occuper un peu en mer. Reste à remettre le bateau en ordre de navigation, remplir nos cales et nos réservoirs et c’est parti de nouveau pour l’aventure !



24 ott 2010

Daphne e lo stage di vela

(pour nos lecteurs de langue française, bientôt la version originale de Daphné)
Visto che tanto con me non ha mai funzionato, Daph ha fatto un giorno di scuola vela con la stessa scuola del suo certificato VHF SRC (e del mio YM).
Ho cercato di dire a Keith cosa sarebbe stato utile insegnarle ma mi ha zittito col suo sorrisetto ironico: "Lasciamo decidere lei, no ? Da quel che mi hai raccontato ho un'idea abbastanza chiara di come navigate, vedrai che facciamo una giornata di scuola interessante"
Gli inglesi la sanno lunga, ci sono un sacco di mogli che non hanno imparato (e non impareranno mai) nulla con i mariti, quinid organizzano le settimane di corso "all women", e sono invariabilmente tutti pieni, un motivo ci sarà...
Uscita la mattina alle 0930, descrizione generale della barca, molto brevemente andature e regolazioni, poi le cose importanti: fermare la barca nel tempo più breve, poi fermare la barca in un punto specifico.
Un bel po' di tempo a imparare a fermare la barca dove si vuole, a vela, a motore.
UN po' di determinazione della posizione, sia con gps/bussola che semplice orientamento geografico, poi le cose di base sull'approccio in porto.
Poi li ho visti manovrare in porto, avanti, indietro, naturalmente è stata colpa mia se durante l'approccio finale all'ormeggio ho sguinzagliato le due figlie "mammaaaaaaaaaaaaa" e le è preso un colpo pensava si buttassero in acqua per andare verso di lei.
Io avevo due leccalecca in tasca non si sarebbero mai buttate.

23 ott 2010

Vento inferiore a Forza 7

E' tempo di proteste in Francia, protesta anche Meteo France, quindi per rispettare l'impegno di fornire sempre un "servizio pubblico", non possono smettere all'improvviso di emettere dei bollettini meteo ma devono emetterne comunque in modo da rispettare l'obbligo di "servizio minimo".
Per tutelarsi quindi emettono solo gli avvisi di burrasca o vento forte (7Bft).

Il bollettino di oggi era "... Cadiz, venti inferiore a forza 7, Casablanca vento inferiore a forza 7, Madeira vento inferiore a forza 7, Irving vento inferiore a forza 7, Canarias vento inferiore a forza 7, Tarfaya vento inferiore a forza 7, Cap Timiris vento inferiore a forza 7, Cap Blanc vento inferiore a forza 7..."


Un po' imbarazzata, la lettrice alla radio ha detto "a domani per un altro bollettino, speriamo un po' più dettagliato"

19 ott 2010

Marocco per Mario

Risposta a una domanda fatta da Mario più sotto, m'è venuta troppo lunga passa i 4096 caratteri e non me la prende

Marocco per Mario


A Agadir c'è un bel marina con diverse barche che ci passano l'inverno, il capitano Samir è un giovane estremamente gentile (e penso sia parente di Tahar ben Jelloun), se uno discute un po' per delle permanenze di qualche mese fa di sicuro dei prezzi imbattibili.

Sulla navigazione, qualche elemento.
1. I porti sono pochi, e solo alcuni "ogni tempo", molti possono essere avvicinati solo con bel tempo
2. Un fattore determinante del "bel tempo", oltre ad un vento moderato, è che non ci sia l'onda lunga. Pericolo spesso sottostimato che ha fatto andare a scogli un sacco di barche: c'è magari un bellissimo tempo, ma una depressione in nordatlantico invia l'onda lunga da NW su tutta la costa marocchina, in mare aperto si sente solo la barca andare un po' su e un po' giù, magari bel solicino e venticello fresco, ma sottocosta comincia a frangere in duecento metri, aggiungi un porto con una barra all'ingresso ed è disastro assicurato.

D'estate è relativamente molto più rara, quindi al limite aspetti uno due giorni che passi. Noi abbiamo avuto solo un giorno un'onda lunga di 1m (quindi piccolina piccolina) all'ingresso di Rabat e in venti metri c'erano frangenti di due metri proprio all'ingresso.

3. Vento estivo: una rotta nord è sicuramente fattibile, sottocosta le componenti termiche sono importanti quindi spesso c'è addirittura del SW leggerino.
Abbastanza giorni di calma, abbiamo smotorato diverse volte.

Occhio ai capi (quello di essaouira, cap ghir davanti ad agadir, cap spartel vicino a tangeri, c'è un +2-3 gradi beaufort in men che non si dica).

4. Nebbia si', l'abbiamo avuta diverse volte in navigazione e in porto, quindi c'è da metterla in conto.
C'è tanto traffico, sia pescherecci grossi che barchette da pesca, si sta tesi col radar, figuriamoci senza..  I pescherecci grossi comunque sono molto bravi, ti accorgi che ti seguono col loro radar, rallentano, deviano, insomma ottimi professionisti.

5. Navigazione lungocosta molto facile, prendi una batimetrica dei 30 o 50 metri e vai giù cosi', non ci sono praticamente mai pericoli lontani
6. Una cosa che non mi immaginavo è stata l'accoglienza della gente: una gentilezza e cordialità estrema, in alcuni posti ti fanno sentire come Cristoforo Colombo -in un paio di porti ci hanno detto: qui passano circa venti barche all'anno, pensa la festa quando ti vedono.

7. Carte e portolani
Avevo alcune carte a larga scala, mi sembra siano tre-quattro per tutto il Marocco, per il dettaglio c'è un pilota, oddio ci sarebbe un pilota Imray (North Africa) che copre essenzialmente il nordafrica mediterraneo, con una sezione anche sul marococ atlantico. Puo' dare un'idea del dettaglio ma avrebbe bisogno di un aggiornamento radicale.

Cartografico elettronico spesso da barzelletta, talvolta molto accurato, ma in media buono per i porti grossi per i quali ci sono pochi problemi, per i piccoli non c'è da fidarsi per nulla.


A Rabat per esempio c'è un gommone del porto che ti aspetta all'entrata, giorno e notte, e poi ti guida dentro nel canale dove c'è fondo, servizio a domicilio.

Insomma dal pdv della navigazione bisogna aver un po' di fantasia e stare in campana e ricorrere a metodi ... tradizionali, dall'altro lato la soddisfazione di passare da porti di storia antica, con un'accoglienza straordinaria, dove si è praticamente sempre la sola barca. A ottobre novembre c'è più traffico di barche a vela, ma luglio agosto settembre quasi nulla.

Nonostante tutto quel che si dica, ci siamo fermati in tutti i porti accessibili e ogni volta formalità di polizia, dogana, gendarmeria, spedite molto rapidamente e con un sorriso, non ci hanno *MAI* chiesto un baksheesh, e hanno sempre dato ricevute per ogni pagamento effettuato.

Se serve qualcosa più in dettaglio chiedi pure



ciao r


Mario approfitto: nel sud di Tenerife dove consigli di andare ?

18 ott 2010

Da qui dove

Un po' di idee sui prossimi mesi.

Da qui cerchiamo di andare a Dakar, tentennavamo per le isole di Capo Verde pero' mi sa proprio che lasciamo perdere; le persone che ne sono entusiaste lo sono per motivi che ci lasciano freddini, quelli che dicono "mai più" fanno considerazioni alle quali ci sentiamo più vicini.
Per Dakar sono circa 800 miglia, sarà il tratto non stop più lungo fatto in famiglia, ci servirà un po' per vedere come le bambine reagiscono a un periodo prolungato... senza gelati, se andrà tutto bene mi sa che faremo la traversata tutti assieme, se invece vediamo che si annoiano troppo allora Daphne attraverserà con loro su un 747 e ci ritroveremo di là, se tutto va bene. Confesso che sono tentatissimo dal provare a traversare da solo.

Ho cominciato a seguire un po' il meteo del Senegal ma sembra essere ancora piena stagione delle piogge, bonacce e temporaloni, quindi aspettiamo che finisca, la stagione bella dovrebbe cominciare fine ottobre inizio novembre, almeno secondo la climatologia.

Poi li' staremo per un bel po', è un po' scomodo perché non c'è nessun porto, niente elettricità, l'acqua -quando c'è- si deve fare trasportando le taniche, pero' le eco avute da tutti quanti sono talmente entusiaste... gente che ha fatto il giro del mondo e dice "si le isole del sud pacifico, dell'indonesia belle, ma come il senegal non abbiamo incontrato nessun altro posto", boh vedremo di persona.
Sarà molta navigazione fluviale, quindi "mare" piatto, spiagge per le bambine, villaggi di paglia e terra da vera "Afrika".
Poi vorrei andare su per il Gambia, e passare dal villaggio di Kunta Kinte (ve lo ricordate ? Radici ?), poi in Casamance.

Il sogno forse proibito sono le isole Bijagos in Guinea Bissau, giusto a sud del Senegal: molto mal cartografate, correnti molto forti, banchi sabbiosi che si spostano... ma in premio la vera Africa nera come poteva averla vista Livingstone, nessuna barca (saranno due tre ad andarci ogni anno), villaggi che vivono come secoli fa, nessuna infrastruttura, insomma navigazione in acque vergini.

Poi si penserà alla traversata: cerchiamo di andare a Salvador (quindi mica tanto "corta", saranno comunque un 2500 miglia) perché pur essendo più lontano per esempio di Recife, Salvador lascia la porta aperta -dal punto di vista meteo- sia per andare verso nord/Caraibi, che per andare verso sud Argentina e Uruguay. Scendere verso sud dalla "spalla" dell'america del sud significherebbe bolina e corrente contraria, e come dicono gli inglesi "i gentiluomini non vanno mai di bolina".

Se ci arriviamo, li' saremo in alto mare con le decisioni: continuare in barca, tornare per un po' e continuare dopo, o mettere la parola fine a questo periodo di navigazione familiare Daphne torna e io riporto la barca su in Bretagna. I Caraibi onestamente mi attirano molto molto poco.

Il Brasile ha un po' la fregata di dare un visto turistico per sei mesi, dopo i quali bisogna uscire dal Paese per sei mesi prima di poterci rientrare, comunque boh vedremo, ancora c'è tanto tempo.
Anche se passa molto in fretta, accidenti se passa in fretta



17 ott 2010

Incontri... strani ?

E' un po' che siamo in giro, incontrata tanta gente.
Per quel che si è visto finora, da ridimensionare mooooolto l'idea dei "giramondo", di equipaggi romantici, spostati solo dal volere del vento.
Abbiamo incontrato altrettante teste di cavolo di quante non se ne incontri nella vita a terra, nudo e crudo.
Probabilmente noi stessi siamo le "teste di cavolo" di qualcun altro quindi il conto torna, tutta st'umanità veleggiante non è che sia rosa e fiori, anzi. "Anzi" vuol dire che per fortuna le barche sono un po' distanti senno' ci sarebbe da venire alle mani.

Poi ci sono le persone con le quali abbiamo più che simpatizzato, il valore forse è nel fatto che in un quarto d'ora is fanno amicizie che a terra prenderebbero molto più tempo per consolidarsi.

Poi ci sono quelli che fanno sorridere.
Pontile visitatori di un grande porto, bella barcona di 15-16m, tutta brillante. Siamo li' per fare le pratiche, il tipo ci chiama: potreste aiutarmi con le cime ? Ok nessun problema, è da solo.
In trenta secondi ci ha sciorinato "sono partito per un giro del mondo in solitario senza scalo, a bordo uso il motore A4FG58 4 ore al giorno collegato ad un Mastervolt BX5847 perché il pilota RT2828 consuma e l'eolico FRRT5454 non è capace di far fronte al consumo; ora mi si è rotta la girante e mi sono fermato ma riparto subito".
Il tutto corredato da espressioni del tipo "vedere la costa mi fa male", "tollero solo l'alto mare", "scappo sempre dai porti", oh mio dio.
"Il mio programma è il giro del mondo senza scalo".

Hmm, per essere un giro del mondo senza scalo, fermarsi dopo un migliaio di miglia ha un po' il sapore della torta riuscita male.
Interrompere il definitivo "senza scalo" per una girante rotta perché non se ne hanno di ricambio a bordo, se uno parte sapendo di usare il motore 4-5 ore al giorno per un pacco di mesi, bof comincia a far sorridere.

Dove andate ?  Ah, Africa ? hanno rapito tre barche e nessuno ci va più, c'è la barca XY che voleva andarci ma hanno cambiato destinazione.
Maremma mi ha fatto stare un giorno con il cuore in gola, fino all'arrivo in un porto con connessione internet, dove ho ricostruito un po' i fatti a cui si riferiva e la relativa fantasmagoria spaziale e temporale. Ah, guarda che tipo bizzarro.

Restiamo con le cime di ormeggio in mano, "vado a salutare quelli del porto, sono stati molto carini e abbiamo festeggiato assieme".
Daph dopo un po' mi chiede "e ora che facciamo con 'ste cime ?"
Boh, aspettiamo.
Torna, "grazie ora potete lasciare le cime, attenzione pero' a non rovinare la pittura della barca, è tutta nuova. Il mio programma è il giro del mondo in solitario senza scalo".



16 ott 2010

Mogân

Puerto de Mogân, accento sulla â.
DI gran lunga il posto più carino, verrebbe da dire il solo posto carino visto qui alle Canarie finora.
A tre miglia di distanza un porto pazzesco, con appartamenti e edifici costruiti tutti arrampicati sulla montagna; qui almeno la massimo le casette hanno un piano, colorate a metà fra isoletta greca e medina araba, davvero molto carino, tranquillo.
Arrivati i nonni francesi in visita, atmosfera un po' "ultima cena", veniamo a trovarvi adesso perché dopo chissà dove sarete fra un po'.
Cinque mesi e mezzo che siamo partiti, va tutto veloce, forse troppo, l'importante è che comunque tutti quanti stiamo molto bene.

Un po' di lavoretti di dettaglio sul Branca, la barca si sente pronta a partire, ogni tanto fa "shussshhhh, shussshh".


14 ott 2010

Gli indispensabili a bordo

altro che i "must have" dei giornali di vela patinati, un aggeggio che vale tanto oro quanto pesa se ci sono bambini piccoli a bordo, basta fare un buco e attaccare un sagolino

Photobucket


e hop, sciaff sciaff sciaff, bidet ad autolavaggio

12 ott 2010

Yachtmaster !

Dopo il certificato SRC di Daphne, dato che mi frullava in testa da un po' di tempo ho deciso di provare a fare l'esame per lo Yachtmaster della RYA, la Royal Yachting Association.
E' di gran lunga il certificato di livello più alto per la nautica da diporto, e basta un corsetto addizionale di uno due giorni (senza esame, solo sopravvivenza in mare e gestione del fuoco) per trasformarlo in titolo di skipper professionale con validità internazionale per barche fino a 200 t GRT. Lo YM da solo  con una visita medica consente di skipperare a titolo professionale barche sotto bandiera inglese fino a 200grt, il che significa forse 20-30m di lunghezza ? comunque mooolto più grandi di qualsiasi barca avro' mai ah ah ah.
In Italia penso ci vogliano due anni (?), in Francia ci vogliono sei mesi di corso più un anno di imbarco retribuito come secondo di bordo prima di ottenere l'equivalente. Viva gli inglesi.
In puro stile inglese, è un esame per il quale non c'è un corso di formazione, ma un esaminatore valuta se una persona ha già acquisito da sola l'esperienza sufficiente per i requisiti del  certificato. Uno potrebbe prendere la propria barca, prenotare un esaminatore e farsi esaminare, qualcuno lo fa ma ne passano uno su cento.
Si puo' invece fare un corso di preparazione all'esame di circa cinque giorni, in cui l'istruttore non insegna nulla di nuovo, ma tira fuori i punti deboli di ciascuno e indica quali aspetti debbano essere migliorati per passare l'esame, durante i cinque giorni; in sostanza, bisogna arrivare li' già praticamente pronti, lui "lima" la preparazione, in tot e tot sei ok, devi migliorare un po' tot altro, e uno ha qualche ora per portarsi al livello richiesto.
Se il preparatore ritiene che cinque giorni non siano sufficienti, consiglia caldamente di non tentare l'esame. 

Mi sono iscritto al corso di preparazione, con lo stesso istruttore/preparatore irlandese di Daphne per il certificato radio, siamo stati in tre (noi due assieme ad un ragazzo italiano come equipaggio che sta cercando un posto per l'ARC, se qualcuno ha bisogno ci mandi un email) sulla sua barca per cinque giorni durante i quali penso di aver sperimentato altrettante situazioni diverse di tutti gli anni passati in barca. Barca con garrocci, motore che tira disperatamente da un lato in retromarcia, etc etc.
Alla fine dei cinque giorni,  esame. 
Fra il mio preparatore e l'esaminatore ci deve facilmente essere stato un milione di miglia navigate (senza scherzi): Whitbread, Fastnet, Sydney Hobart, deliveries, decine di traversate oceaniche che neanche le contavano più, Norvegia, East Canada, Newfoundland, Puget sound, Cape Town, ci voleva una una carta nautica del mondo intero per seguirli.
Esame durato circa dodici ore, esaminatore arrivato primo pomeriggio, Oh hi Rowbeeeto, un accento dello Yorkshire da tagliare col coltello, per carità non che sapessi come fosse un accento dello yorkshire ma è stato l'inglese più incomprensibile che abbia mai udito, e lui veniva dallo yorkshire.
Si esce subito in barca.
Recupero uomo a mare a motore, poi a vela. Oh il poveretto ha preso una botta in testa ed è mezzo congelato: cosa fai ?
Arriva un elicottero per portarlo via: che rotta segui rispetto al vento ? su che mure ti metti ?
Recupero di parabordo, pero' prima devi fare due strambate e due virate: 1-2m d'onda e in cinque minuti...  dov'è adesso il parabordo ?
Oh arriva una barca che mostra un cilindro, cosa fai ?
Suona l'allarme DSC alla radio, cosa fai ?
Dopo due ore di questo stress a destra e sinistra: dove siamo adesso ? no no niente gps né rilevamenti, solo a occhio dove pensi che ci troviamo ?  
Se suona l'allarme della pressione dell'olio del motore cosa fai (dopo l'esperienza dell'ultimo mese, li' l'ho steso con le spiegazioni, grazie M.Perkins ah ah ah)
Quando *non* si usa un razzo a paracadute ? Perché è meglio che siano in numero pari ?
Cosa fai se c'è un principio di incendio ? Che tipo di estintore per la cucina e che tipo per il motore ? Come lo fissi alla paratia, orizzontale o verticale ?
Nel pronto soccorso categoria C c'è questa medicina, quando la puoi usare ?
Oh toh, all'improvviso c'è nebbia: cosa fai nella condotta della barca ? che ordini dai all'equipaggio ? quali opzioni di navigazione scegliere ? cosa ti richiede di fare il RIPAM ?
C'è ancora tanta nebbia e il gps è fuori uso: mi manda sotto coperta e devo portare la barca in un ancoraggio riparato, restando sotto senza poter guardare nulla fuori. Niente gps, solo stima. Mentre la barca procede: "c'è un suono lungo a dritta, che ordine dai al timoniere ? " dopo un minuto "suono lungo più forte rispetto al precedente, più o meno stesso rilevamento, cosa dici di fare al timoniere ?", io sempre sotto coperta sudando con le parallele, devia qui e devia li'. Scende sottocoperta: dove siamo adesso, approssimativamente ? (bravo lui stava li' fuori e vedeva tutto).
Due suoni lunghi a prua, cosa fai ?
Nel radar vedi un'eco in rotta di collisione nel quadrante SE, come modifichi la rotta ?
Dai e dai, restando sottocoperta son riuscito a portarli in una baietta con cinque metri di fondo: "qui possiamo ancorare", dico.
Sei davvero sicuro ?
Urca, dubbio... riverifico la stima ma dopo un secondo "la profondità scende possiamo ancorare o no ?"
Si si, possiamo ancorare. Ok puoi uscire fuori: esco e vedo la mia baietta prescelta tutt'attorno, aaaahhhhhh.

Navigazione di notte. Uomo a mare, recupero a vela, il motore non funziona.
Verde su bianco, più due luci bianche: chi è? cosa fa lui? puo' girare ? cosa fai tu ?
Quando un bianco su rosso non è un pilota ?
Cos'è quel verde che si muove veloce laggiù ? Un taxi, vrooom un po' di punti accumulati.
Botta di fortuna mi chiede: perché si svergola una vela ?  Dieci minuti di grafici e disegnini, con una digressione su qualche grafico che c'è anche qui sul nostro sitino, ok very good.
Puo' esserci una burrasca senza variazione di pressione ?
Mezz'ora di tempo per preparare un piano di navigazione da X a Y, a che ora parti, che strategia, quali fari vedi, passi al largo o sotto costa, quella ciminiera di notte si vede o no
? Quel faro è alto 50m, a che distanza lo vedi di giorno ?  Perché la portata notturna indicata è 25 miglia invece di 17/18 ? Quale pericolo ci puo' essere sotto costa, non segnalato dalle carte ? Se il vento rinforza dove puoi andare ? e se cambia di direzione cosa fai ?
Corrente di marea a favore e vento contrario: perché un motoscafo puo' preferire aspettare che anche la marea sia contraria prima di partire ?
L'equipaggio deve essere tenuto su di morale, quando arriva il tè ?
Zona di separazione del traffico, se devi attraversarla con due nodi di corrente di traverso che rotta tieni ? Una nave esce dalla zona di separazione e viene verso di te, cosa fai ?
Ancoraggio a vela. Ok hai calato l'ancora, ora cosa fai ? Il motore non funziona, cosa fai ? Quando è meglio una luce di fonda bassa e quando è meglio in testa d'albero ?
Quale tipo di grippiale in porto, quale in rada, quale in rada con inversione di marea.
Have a cuppa.
Si riparte. Dove attacchi la ritenuta del boma in poppa ? Oooops è ricascato un uomo a mare, e via che vola il parabordo.
Da che ora a che ora riesco a passare il bassofondo d'entrata del porto X ? e se c'è onda lunga di 1m ? e se c'è un'alta pressione di 1030mB.
In porto, ormeggia di prua, ormeggia di poppa, gira la barca su se stessa senza allontanarti più di 6m da quel molo. 
Sei ormeggiato con un molo sottovento, il vento è forte gli spring non bastano e non puoi buttar fuori un'ancora di traverso sopravento perché il fondo è sporco: come esci ?
Ok, sono passate dodici ore, puoi riportarci all'ormeggio.
Tralascio i milioni di altre domande che mi ha fatto, lui stava seduto a poppa a osservare, sparando domande su domande.
Arriviamo in porto dopo un totale di dodici ore sembrate un'eternità.
Robewtoo, come vi siete organizzati con tua moglie per l'uomo a mare ?
Visto che sono il solo "uomo", se cado fuoribordo buonanotte al secchio, ho cercato di insegnare qualche cosina a mia moglie ma un istruttore irlandese ha avuto più successo in un giorno che io in dieci anni.

Sorride: Roberto, you have been good or excellent with everything I asked, I am happy to give you a pass, congratulations.

Una delle giornate più stressanti che abbia sperimentato da taaanto tempo, ma onestamente tanta, tanta soddisfazione. Tanta soddisfazione devo ridirlo ah ah ah.

Tornato sul Branca camminando a mezzo metro d'altezza sulla banchina.
Dopo aver celebrato con il preparatore irlandese e l'esaminatore inglese con quattro pinte di birra.
Ciascuno, of course.