Qu'est-ce qu'on mange aujourd'hui ?
Voilà qui est devenu depuis que nous avons quitté Dakar notre principale préoccupation. Alors que tous les produits européens sont disponibles à Dakar, une fois la capitale laissée derrière nous, s'approvisionner devient une vraie chasse au trésor. En remontant le fleuve Saloum, nous pénétrons vraiment dans le cour du pays. D'abord, les villages se font plus rares et ensuite, il ne faut pas rêver, l'offre de produits correspond au pouvoir d'achat local. L'approvisionnement des magasins est aussi difficile car tout arrive par bateau de Dakar.
Après quelques jours passés au mouillage, perdus parmi les oiseaux et les mangroves avec comme seule visite, des pêcheurs venant relever leurs casiers tôt le matin, nous décidons de mettre pied à terre. Objectif : découverte du village voisin et ravitaillement en produits frais.
Ici aussi l'avenir appartient à celui qui se lève tôt, mais encore non initiés, nous organisons notre première expédition en fin d'après midi quand l'air devient plus frais. Le village est composé d'une artère principale où se succèdent les échoppes, dont la moitié est fermée quand nous nous y rendons et l'autre moitié propose un unique article : l'oignon. Nous rentrons donc bredouilles de notre expédition. C'est Pino, un compatriote de Roberto, propriétaire du seul restaurant du coin où nous finissons par aller manger qui nous explique gentiment, qu'il faudrait mieux faire ses courses le matin, il y a plus de choix. Donc c'est plein d'espoir que le lendemain matin, nous y retournons. Effectivement, de nombreuses échoppes ont ouvert leurs portes mais elles offrent toutes plus ou moins la même chose : du lait en poudre, du café soluble, des fruits en conserve et un choix impressionnant de produits pour lutter contre tout types d'insectes : volants, rampants, nageant car en la matière le Sénégal bénéficie d'une vraie diversité. D'échoppes en échoppes, on parvient à trouver de quoi agrémenter les pâtes, riz, blé, boulgour, coucous et compagnie, principaux composants de nos réserves à bord.
Une surprise nous attend toutefois en Casamance. Alors que nous visitons un village de pêcheurs vraiment démuni, nous apprenons qu'ils ont tué une vache la veille et que la viande est donc à disposition. Nous ne nous faisons pas prier deux fois, ayant appris durant ce mois passé au Sénégal qu'il faut prendre ce qui s'offre à nous, ne sachant jamais ce qu'on pourra trouver le jour d'après. Bien qu'ignorant (et surtout ne voulant pas savoir) le procédé de conservation local, (notre seule certitude est que l'absence de courant électrique exclue toute conservation au frais), nous en prenons un bon kilo et préparons de merveilleuses brochettes qui grillées au BBQ vont constituer un repas mémorable.
19 dic 2010
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