22 gen 2017

le culte du maillot de bain au Brésil

Je pense que le maillot de bain brésilien mérite bien qu'on lui réserve un chapitre :

Nous avons remarqué à la piscine que Tea attirait souvent des regards d'étonnement et nous avons fini par comprendre pourquoi. Tea 9 ans porte un maillot de bain composé uniquement d'une culotte (donc pas de haut). Or ici la gente féminine indépendamment de son âge et de ses formes (ou de l'absence de ces dernières) porte un maillot de bain composés de 2 pièces.

Précision sur la forme de ce maillot 2 pièces : peu importe que le slip soit, à l'arrière, un simple fil de tissu qui passe au milieu des fesses, sans absolument rien couvrir, le fameux fil dentaire, le maillot respecte bien les standards locaux.  

Aussi Tea en maillot de bain est un ovni ici et comme je n'ai pas l'intention de lui racheter d'autres maillots, car elle en a un stock important hérité de sa sœur : elle le restera donc un sujet d'interrogation pour les brésiliens jusqu'à son départ.  

   

l'après transat


Nous sommes à Fortaleza maintenant depuis plus de 2 semaines. La ville en soi offre peu d'intérêt. Plus de 2,7 millions d'habitants, capitale de la région, elle est malheureusement comme toutes les grandes villes au Brésil, bruyante, sale et en fonction des quartiers et des heures, dangereuse.
Seul intérêt : les plages autour qui ont été aménagées, hôtels et restaurants se succèdent et accueillent essentiellement un tourisme brésilien. Toute la vie s'organise autour de la plage, buvette, petits restaurants. Au ralenti durant la journée, elle s'anime à partir de 17h, le soleil commence à décliner et la température devient clémente. Joggers, rollers, cyclistes, promeneurs, vacanciers et citadins locaux, …. Tout le monde s'y retrouve.

Nous, nous sommes installés dans notre marina. Malgré la vétusté des pontons, rouillés, grinçants et cognant contre les pilonnes en béton au gré des mouvements de l'eau, nous nous attachons peu à peu l'endroit. Nous avions impérativement besoin d'électricité, d'eau et d'internet. Le bateau devait être remis en conditions après notre passage en Afrique et notre transatlantique. Roberto a effectué des réparations et recousus voiles et bimini, les évaluations du Cned ( du mois de décembre….) ont enfin été mises en ligne. La présence de la piscine à côté m'a permis de négocier des modules du Cned contre des récréations aquatiques ou pour Bora des minutes d'internet.

Il fait plutôt chaud mais il pleut aussi régulièrement, des bonnes pluies tropicales qui déversent des litres d'eau et rafraichissent temporairement l'atmosphère. Et puis les alizées soufflent en permanence.

Nous reprenons des forces en allant déjeuner dans des « comida al quilo » : énorme buffet très varié et de qualité, du moins celles que nous sélectionnons, avec de la viande de tout type préparée au grill devant nos yeux. On choisit ce qu'on met dans l'assiette et on paie au poids. Idéal pour rassasier nos estomacs affamés et en manque de viande et légumes après la traversée. Les premiers passages en caisse, j'affichais des assiettes à 1 kg, après 3 semaines, je suis devenu plus raisonnable et je me contente d'un 1 /2 kg.  



12 gen 2017

Sosta a Fortaleza

Sosta piu' o meno forzata a Fortaleza, le bambine devono fare un bel po' di Cned con molto internet; posto molto molto anonimo, marina di hotel anonimo, pontili da catastrofe e barca che soffre risacca, ok...
Intanto piani per i passaggi successivi, a fine mese ci raggiungono Annetbenoit due carissimi amici, nel 2010 erano venuti anche in Senegal e lui eraz diventato il babbo Natale del caldo africano. Voglia di muoverci, almeno io.

6 gen 2017

la transat et l'arrivée à Fortaleza


J'ai pris un retard considérable par rapport à la version italienne du blog.
Mais je ne peux pas lutter contre l'expertise de Roberto. Avec une radio à bord du bateau, au milieu de l'océan il réussit grâce à une connexion satellitaire à tenir le blog à jour, quasiment en temps réel. Pour ma part, je dois attendre de me connecter à un réseau Wifi classique, dans un lieu public.
Je fais donc un rapide saut dans le passé : nous voilà partis le 13 décembre, pour 13 jours de navigation, dont seulement 18h de moteur pour la traversée de la zone de convergence inter tropicale, appelée aussi « le pot au noir ». Roberto a su trouver les bons vents et les bons courants. Chaque jour et chaque nuit n'ont pas été forcément de tout repos et l'arrivée dans l'archipel de Fernando de Noronha est applaudie par l'équipage.
Nous pénétrons dans un parc national, une réserve naturelle. Le montant des taxes à payer pour juste avoir la permission de jeter l'ancre ici est hallucinant. Mais voilà c'est sur notre route et c'est tellement magnifique, qu'on s'y ressource 4 jours. Nous sommes au mouillage dans ce qui nous semble être un aquarium géant. L'eau est turquoise et transparente, on peut s'y baigner (a priori pas de requins ici), dauphins et tortues nagent autour du bateau. Mais gare à s'en approcher de trop près, les gardiens de la réserve ont l'amende facile.
La veille du réveillon, nous levons l'ancre à regret (mais notre porte-monnaie souffre) et parcourons les 400 derniers milles nautiques qui nous séparent de  Fortaleza au Brésil où nous arrivons le 2 janvier au matin.
Enfin la terre ferme, une marina, de l'eau courante, un ponton croulant et grinçant mais un ponton et de l'électricité. Tout ce qui a été rationné ces 3 derniers mois, depuis le Cap Vert. La marina est très rudimentaire mais elle offre l'énorme avantage de donner l'accès à la piscine d'un hôtel 4 étoiles.

Difficile de d'écrire la sensation de ce premier plongeon dans l'eau de la piscine ….   


comment résumer ces dernières semaines


Arrivée sur la terre ferme, Fortaleza au Brésil

Mais avant cela difficile de rattraper le mois et demi sans connexion internet, il s'est passé tellement de choses depuis. Mon dernier récit remonte à l'archipel des Bijagos début du mois de décembre. Nous avons passé là-bas 5 semaines hors du temps et avons rencontré des gens extraordinaires autant par leur générosité que par leur parcours de vie. Solange, Bertrand, Danny et son mari, Alain, Shérif le marin, Aram et son avion,…. .Sans eux, nous n'aurions pas pu rester aussi longtemps dans un endroit aussi reclus sans possibilité de ré-approvisionnement et nous nous serions certainement pas autant attachés à cet archipel.
En synthèse, avec eux et grâce à eux, nous avons découvert la pêche et sommes devenus incollables sur les poissons locaux (thiof, barracuda, carangue, otolithe, poisson chat...) la chasse aux crabes, les hippopotames de mer, les bolongs en kayak et l'histoire de cet endroit…

Nous sommes passés vraiment dans des endroits magnifiques et surtout très sauvages. Le soleil au moment de se coucher a ce rouge intense que seule l'Afrique connait. Ensuite commence la cacophonie des oiseaux autour de nous, qui s'amplifie avant de se taire la nuit et reprendre de plus belle à l'aube. Sans parler de l'activité aquatique, les gros poissons qui chassent faisant monter à la surface les plus petits qui cherchent à échapper et qui finissent pour les plus malchanceux dans le bec d'un oiseau à l'affût. Et d'autres bruits nocturnes mais qui restent encore aujourd'hui un mystère tortues ?, hippo ? ou une hallucination auditive collective…. En tout cas, tout cela constitue un spectacle qu'on pourrait observer sans se lasser pendant des heures.   

Comme toutes les bonnes choses, il y fallait une fin. Notre permis de navigation expire et un autre continent nous attend. Je fais une dernière expédition dans la capitale, Bissau, pour l'approvisionnement, Roberto lui prépare le bateau, et les filles leurs au-revoir à ce lieu si magique. Nous partons le 10 au petit matin et remontons l'archipel par le nord pendant 2 jours avant de rentrer dans l'océan, le 13 notre transatlantique débute vraiment.