J’écris beaucoup moins ces derniers temps car notre vie s’est radicalement normalisée depuis notre arrivée au Brésil.
Après nos aventures africaines et notre traversée de l’océan atlantique, notre quotidien est à présent beaucoup plus tranquille mais aussi de plus en plus paradisiaque.
Nous allons de mouillage en mouillage dans des endroits de rêve avec comme seule préoccupation pour le lendemain, trouver un autre endroit tout aussi idyllique pour passer les prochains jours. Vous le concevrez, c’est quand même beaucoup de stress !
Ma journée est rythmée par les cours du CNED de Bora. J’ai pris du retard au début de l’année scolaire et nous sommes à présent obligées d’étudier tous les matins si je veux avoir fini le programme à temps, sinon pas de passage dans l’année supérieure. Le CNED ne plaisante pas avec le principe de « l’enseignement obligatoire ». En fait, le retard accumulé porte surtout sur « l’éducation musicale » et « les arts visuels », ces 2 matières étant particulièrement peu aisées à pratiquer sur un bateau et consomment un temps et une énergie que j’avais très largement sous-estimés au début.
Dans le module « découverte du monde », les leçons traitant de « la prévention routière » et « comment devenir un consommateur averti » ont requis aussi beaucoup d’imagination et un gros effort de mémoire pour être menées à bien à bord d’un bateau. Pour le reste, j’arrive encore à suivre et Bora ne devrait pas avoir trop de lacunes à son retour en France.
J’essaye aussi de consacrer du temps à Tea, lui apprendre à nager, faire des dessins, ou encore à parler correctement car elle a commencé à développer un langage qui lui est propre, un savant mélange de mots français aux terminaisons italiennes ou inversement, que nous seuls sommes capables de comprendre. Voilà, il faut juste l’accompagner dans sa vie de petite fille de 3 ans.
Je n’ose pas décrire le reste de notre journée. En quelques mots toutefois je dirais que comme nous souffrons de la chaleur, nous sommes obligés de plonger dans l’eau transparente plusieurs fois par jour. Toujours pour la même raison, nous mangeons peu à midi mais par contre le soir venu et la fraicheur retrouvée, nous allumons le BBQ et y mettons dessus tout ce que nous avons sous la main. La pêche restant notre point faible, des pêcheurs locaux ont la délicatesse de compenser notre handicap en nous apportant à bord langoustes et crevettes encore vivantes.
Nous sommes contraints d’aller de temps en temps à terre pour faire dans le désordre : le plein de bière, remplir nos réservoirs d’eau, laver le linge et consulter nos mails et la météo.
10 apr 2011
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