….., Salvador sa capitale et la baie de tous les saints, Itaparica, son eau de source et son banc de sable. Bonjour l’état de Pernambuco et Recife sa capitale.
Après plusieurs mois passés à sillonner cette baie magnifique et à nous ressourcer sur l’île d’Itaparica, un véritable paradis terrestre, il nous a fallu penser sérieusement mettre le cap vers le nord.
Mais ce n’est pas sans un pincement au cœur que nous hissons les voiles ce matin. Salvador est la première terre que nous avons touchée après avoir traversé l’océan atlantique, difficile de l’oublier. Au début, la ville m’avait paru juste sale, bruyante et surtout en matière de sécurité assez peu recommandable. Et puis au fil du temps et des passages à répétition, j’ai commencé à mieux la connaître, l’apprécier. Nous y avions nos rituels. Même petite « comida a quilo » avec ses makis à la mangue, uniques dans leur genre, dont je faisais des orgies même s’ils n’ont en commun avec les makis japonais que le nom, même petite boulangerie avec ses brioches au sucre que je n’ai retrouvées nulle part ailleurs. Même bureau de poste d’où nous envoyions les évaluations du CNED et où je me faisais systématiquement dévorer par les moustiques durant l’attente interminable au guichet. Après 5 mois, nous étions capables de dénicher dans cette ville plus ou moins tout et n’importe quoi, nous étions en quelque sorte comme à la maison.
Et puis en face de Salvador, à 12 miles de là, il y a l’île d’Itaparica. Loin de l’agitation touristique des hôtels et des clubs qui peuplent l’autre partie de l’île, il y a un mouillage paradisiaque sur un magnifique plan d’eau abrité par un banc de sable fin blanc qui se dévoile à chaque marée basse. Notre vie à Itaparica était justement rythmée par l’apparition et la disparition de ce banc de sable, accessible seulement par voie de mer et qui représentait une aire de jeux exceptionnelle pour les filles (pêche aux crabes, initiation au body board, ramassage de coquillages et d’étoiles de mer). A coté de la capitainerie, il y a un vendeur de glace, ou plutôt une vendeuse, une argentine d’origine italienne, qui faisait justement des glaces à l’italienne, un régal. Et puis une petite place entourée de lanchonetes, un marché d’artisanat, la poste du village, des balançoires pour les enfants et la douce atmosphère d’un endroit paisible que seuls les grains qui passent en cette saison des pluies viennent perturber.
Et puis il y a toutes ces rencontres. Chaque passage que nous avons fait à Salvador ou à Itaparica a coïncidé avec la rencontre d’un nouveau voilier, donc d’un nouvel équipage, et de nouvelles aventures à écouter ou d’expériences à partager. Colibri, Kéa, Irini, Iza, Coccolo, …. Avec les français c’était « passez donc prendre l’apéro à bord ce soir », avec les anglo-saxons c’était « let’s organise a BBQ on the beach tomorrow ». Mais quelle qu’ait été la formule, le résultat a toujours été le même : d’excellents moments passés ensemble et des souvenirs inoubliables. Bora et Tea ont appris à lier (et malheureusement ensuite à délier) instantanément des amitiés dans toutes les langues avec des enfants de tous les âges. Nous les grands, nous nous échangeons les adresses e-mails en se promettant au moment du départ de garder le contact mais en sachant pertinemment que ces rencontres ne pouvaient être qu’éphémères.
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