Nous avons quitté les ports pour passer quelques jours au mouillage, dans une réserve naturelle et jetons l'ancre au large d'une île protégée, jusque là tout s'annonçait plutôt bien. Le lendemain de notre arrivée, j'aurais du savoir que cela allait être une mauvaise journée. Déjà le bruit de la pluie qui tombe sur le bateau aurait du être un premier indice. Ensuite le vent (force 6-7) et la houle qui s'était formée donnaient plutôt envie de replonger le nez dans le sac de couchage et d'attendre l'amélioration. Malheureusement, Tea ce matin-là a décidé qu'il était temps de commencer sa journée et que c'était l'heure de son sacro-saint biberon. Il nous fallait donc nous lever. Les filles voulaient absolument sortir avec les cirées et les bottes, alors que rien que l'idée de les sortir du fonds du placard m'a plongée dans un état de déprime avancée. J'ai négocié les cirées contre les déguisements de pirates et obtenu ainsi quelques instants de tranquillité. L'amélioration n'arrivant pas nous avons décidé de tenter notre chance dans le port du fonds de la lagune, bien que dans le guide les indications aient été très floues. Nous levons l'ancre et mettons donc le cap au moteur ayant le vent en pleine face sur Olhao. Pendant ce temps pour compenser je m'active au fourneau, l'idée de manger dans un port sans roulis éclaircissant un peu la journée. A l'approche du port, nous préparons le bateau pour accoster, le courant violent et le vent rendent les manœuvres particulièrement délicates. Alors que je m'apprêtai à sauter sur le ponton, nous nous faisons gentiment mais ferment renvoyer par un employé du port qui malgré des places vides apparentes sur le ponton, nous informe que le port est complet. Pas le temps de discuter, Roberto maintient difficilement le bateau, nous rebroussons chemin, tout penauds car nous n'avons d'autre alternative maintenant que chercher un autre mouillage mieux adapté aux conditions du vent, mais toujours sans possibilité d'aller à terre. Pendant ce temps, les filles tournent en rond à l'intérieur du bateau, enchainant les bêtises pour Bora et les chutes pour Tea. La cérise sur le gâteau aura été pour couronner cette journée mon repas patiemment préparé complètement raté à cause d'un minuteur (pour ne pas le citer made « in China ») qui décomptait les minutes deux fois plus vite qu'une horloge suisse. Pas étonnant que mon gratin de légumes soit sorti cru du four. Dépités par cette accumulation de malchance, on s'est rabattus sur des crackers, quelques bières et on a attendu l'amélioration qui n'a pas manqué de se présenter le lendemain. Comme quoi, même en congé sabbatique, il peut y avoir des « jours sans », mais l'avantage que nous avons c'est que nous pouvons toujours nous rattraper le jour d'après.
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