23 ago 2010

La gentillesse marocaine

Nous longeons la côte tranquillement en navigant entre 60 à 100 milles par étape, (ce qui  représente des journées allant entre de 10 et 14 heures de navigation donc bien pleines). Malheureusement peu de vent et beaucoup de moteur, peu de poisson (1 seul et unique poisson, voir « SA»  photo sur le blog, pêché durant nos 3 semaines de navigation dans des eaux pourtant réputées des plus riches) et beaucoup de salade de riz, boulgour, ou de pâte. De toutes les façons, entre les grosses chaleurs et les navigations houleuses l'appétit à bord est très limité.
Mais par contre beaucoup de gentillesse partout où nous sommes allés. Pas un endroit où nous n'ayons été accueillis avec de grands sourires. Bon, il est vrai aussi que nous disposons de 2 mascottes à bord : nos petites têtes blondes. Il faut croire que toucher des cheveux blonds au Maroc doit porter bonheur, car il n'est pas rare quand nous nous promenons de voir des marocains rire à la vision des cheveux bouclés et en bataille de Tea quand ils ne cherchent pas à les toucher comme s'ils voulaient contrôler leur véracité. Grand succès aussi auprès des officiers de la douane ou de la gendarmerie qui avant de voir le modèle en vrai ont seulement consulté la photo sur son passeport, datant de quand elle avait seulement 3 mois. Une fois à terre, la première question était « alors, elle est où Tea ? (prononcé, « Tia ») et de la prendre dans leurs bras en rigolant.
Quand pour descendre de notre bateau et nous rendre à terre, il nous fallait escalader les chalutiers auxquels nous étions amarrés, il y avait toujours un ou deux pêcheurs pour interrompre son travail de réparation de filets, venir nous prêter main forte et hisser nos filles jusqu'au niveau du quai. Tea et surtout Bora, plutôt sauvages dans leur vie antérieure, n'ont jamais protesté, se sentant en confiance, elles se laissaient porter en rigolant, alors que moi je fermais les yeux pendant qu'elles étaient suspendues dans ces bras inconnus au dessus du vide ou de l'eau. 
Dans les restaurants ou lieux publiques où nous nous rendons, alors nous exigeons d'elles qu'elles se tiennent correctement sans courir et gêner les gens autour, c'est le patron ou d'autres clients qui en appelaient à notre clémence en nous disant de les laisser faire, que ce ne sont que des enfants. C'est donc pour eux normal, voire même un spectacle plaisant à en croire les regards plein de compréhension et d'indulgence qu'ils portent sur elles. Voilà bien de quoi nous mettre à l'aise et nous ôter tout complexe en matière d'éducation.   

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