Après quelques jours à Tanger, nous mettons le cap sur Asilah, navigation sans encombre. Nuage et son équipage sont maintenant de la partie, nous nous suivons et certains soirs nous partageons la même table. Les filles sont ravies, elles ont adopté Pierre comme grand père par intérim, (surtout ne rien dire à Fabio et Ennio qui risqueraient de mal le prendre….). Elles apprécient aussi beaucoup Laurence qui nous accompagne dans nos excursions à terre. En plus de sa compagnie, sa présence m’est d’une grande aide car seule dans le souk avec la poussette de Tea dans une main et Bora dans l’autre main, je manœuvre très difficilement. En fin d’après-midi, nous allons tous au hamman pour nous laver car nous sommes eux comme nous à surveiller notre consommation d’eau à bord. Il y a peu de marina au Maroc et la plupart du temps nous sommes accueillis dans des ports de pêche donc pas d’infrastructure pour les bateaux de plaisance, ni eau, ni électricité ni douches à terre. Je ressors du Hamman certes propre et avec une peau neuve mais aussi comme si j’avais été rouée de coups. En plus du gommage, j’ai pris l’option massage croyant possible un moment de relaxation. Mais une masseuse marocaine plutôt costaud et qui n’y va pas de main morte, me plaque à même le sol carrelé, sans me parler elle me plie et retourne comme une crêpe dans tous les sens. Cela aura été expéditif, mais rétrospectivement c’était mieux ainsi, ma souffrance n’en aura été que plus brève.
Après Asilah, nous poursuivons en navigation de nuit vers Rabat, qui dispose d’une marina de l’autre côté du fleuve, à Salé. Nous arrivons au matin dans le port et là il nous faut recommencer toutes les démarches d’entrée dans le pays. En effet, les autorités considèrent que voyageant en bateau nous sommes susceptibles d’arriver à chaque fois de l’étranger, rien ne prouve notre provenance si ce n’est notre parole. Nous devons donc déclarer notre présence auprès de la police, de la gendarmerie et enfin des douanes. Cette fois-ci en plus de 4 exemplaires à remplir avec les informations concernant le bateau et son équipage (avec une question récurrente et à laquelle il nous faut absolument répondre à chaque fois, la case « profession » des filles), nous avons le droit au passage du chien renifleur à bord. Un gros labrador noir et son maître en uniforme noir avec écrit police dans le dos se présentent sur le ponton et nous demande de sortir du bateau et leur laisser l’accès. Le petit souci pour le « meilleur ami des hommes » est qu’il lui faut déjà pouvoir monter à bord. En effet notre bateau est équipé de filets de protection pour limiter le risque de chute des filles. Après maintes efforts, il réussi à sauter à bord et fait son travail. Le douanier qui accompagne nous précise bien que c’est la procédure pour tout bateau entrant ou sortant du port de Rabat, donc rien contre nous, ce qui ne l’empêche pas de vérifier l’air de rien le contenu d’un tupperware de céréales et un autre de sucre disposés tout deux sur la table (donc hors de portée des narines du labrador) dans l’attente de notre petit déjeuner.
11 ago 2010
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