Au revoir l'Europe

Voilà le grand jour arrivé, les cales du bateau sont pleines (nous avons finalement trouvé un supermarché Carrefour qui nous a livrés à bord, le grand luxe !), le bimini est finalisé après 2 jours de travail de Roberto, pièces de radio récupérées, et la nouvelle table en bois a pris la place de l’ancienne dans le cockpit. Seul manque à l’appel le colis que Jacques avait envoyé de France à notre demande. Je crains qu’il ne soit définitivement perdu, en tout cas nous ne pouvons pas différer notre départ pour l’attendre davantage, la météo des prochains jours étant a priori propice à la traversée du détroit de Gibraltar.


Nous partons de Barbate tôt le matin de façon à profiter d’un vent modéré. Le détroit est composé de 2 rails : de l’est vers l’ouest pour les bateaux sortant de la Méditerranée et entrant dans l’océan Atlantique, et un autre rail pour les bateaux allant dans le sens inverse. Ce détroit voit passer près de 100 000 bateaux par an ce qui explique la tension qui règne sur le bateau : nous nous apprêtons tout simplement à traverser l’équivalent d’une autoroute à l’heure de pointe. La traversée se déroule sans encombre, nous rencontrons peu de trafic maritime, en tout cas rien qui puisse nous effrayer. Nous laissons les côtes espagnoles et donc l’Europe derrière nous et arrivons après 25 milles de navigation (malheureusement au moteur car absence de vent) à Tanger.