25 gen 2011

FRA - On touche le fond

Si au Sénégal nous avions rencontré quelques difficultés à nous réapprovisionner, en Gambie la situation ne s’est guère améliorée. A une différence près toutefois. Les réserves accumulées dans les cales du bateau depuis les Canaries début novembre et reconstituées partiellement à Dakar début décembre sont maintenant presque épuisées. Un mois s’est écoulé depuis nos dernières courses réalisées dans une superette à Ziguinchor pour agrémenter le séjour d’Anne et Benoit et depuis leur départ, c’est la disette.

Dans le réassort de ses échoppes, la Gambie bien qu’anglophone, donc théoriquement avec des goûts et habitudes alimentaires radicalement différentes d’un Sénégal francophone, lui ressemble pourtant étrangement. A croire que l’empreinte culinaire de leurs ex-colonisateurs n’est pas si forte que cela car ici aussi oignons et le lait en poudre se disputent la place de rêve en « tête de gondole » (ou bien partageraient-ils la mêmes réalité économique…)

Je dois reconnaitre ne pas avoir su, jusqu’à encore très récemment, accorder à l’oignon la place qu’il méritait vraiment dans notre alimentation (très riche en vitamine C, il nous préserverait du Scorbut). Voilà cette injustice à présent largement réparée puisque soupe à l’oignon, tarte à l’oignon, gratin d’oignons, spaghetti aux oignons constituent les piliers de notre alimentation.

Quand nous ne mangeons pas des oignons, nous vivons sur la fin de nos réserves de pâtes, céréales et de conserves sur lesquelles j’opère un rationnement calculé pour nous permettre de tenir jusqu’à Banjul.

Quand nous prononçons le nom de la capitale, les yeux des filles brillent. Nous leur avons expliqué qu’a priori, c’est du moins ce qui est écrit dans le pilote, nous devrions y trouver des supermarchés aux standards européens. Il y aurait donc en abondance tout ce dont elles rêvent actuellement, bonbons et chocolat, biscuits et biscottes, crackers et chips, Nutella et confiture, crème à la vanille et autres douceurs….Nous misons bien entendu sur l’existence de ces grandes surfaces pour remplir les cales du bateau en vue de la traversée dont la date se rapproche de plus en plus vite. Pourvu qu’ils soient à la hauteur de nos attentes !

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