Et oui, il y en a effectivement un. Pourtant, ce n'est pas compliqué de traverser l'océan Atlantique dans ce sens. Il suffit de prendre l'alizée Nord Est direction l'équateur, et là changement pour l'alizée du Sud Est jusqu'au terminus, Salvador de Bahia, Brésil.
Enfin, c'est presque cela, à un petit détail près : entre les alizées, autour de l'équateur, il y a ce qu'on appelle la Zone de Convergence Inter-tropicale, bête noire de tous les navigateurs embarqués dans une transatlantique traversant l'equateur. Cette zone se caractérise par l'absence de vent, mais aussi par de fortes pluies et des orages réputés assez violents. L'étendu de cette zone est variable d'un jour sur l'autre et elle s'amuse à osciller autour de l'équateur tantôt 6° au dessus, tantôt 2° au dessous. Mais en choisissant bien son point d'entrée, on peut espérer en sortir rapidement et sereinement. Avec un peu moins de chance, on y reste coincé plusieurs jours, allumer le moteur reste alors la seule option de sortie encore faut-il avoir assez de carburant pour le faire fonctionner, un voilier n'ayant pas vocation à stocker des centaines de litres de gasoil à son bord.
Mais assez parlé théorie et venons-en à notre cas pratique. Dans très peu de temps, nous allons devoir décider où croiser l'équateur pour récupérer l'alizée du sud Est. Pour nous aider à trouver le meilleur axe de traversée de cette zone, nous bénéficions d'un support logistique à terre en la personne d'Alfredo. Basé dans les Abbruzzes, et disposant d'un matériel radio très puissant, cet ancien opérateur radio de la marine marchande italienne offre son savoir-faire à qui en a besoin en mer. Tous les jours à 17h UTC, nous entrons en communication radio avec Alfredo qui récupère notre position et notre route et nous donne les bulletins météo les plus récents et les plus précis possibles par rapport à notre zone de navigation et celle de destination ainsi que le résultat de modèle d'analyse pour la ZCIT.
Saint Alfredo, il a même accepté de servir de relais d'information avec nos familles qui retiennent leur souffle depuis le 1er février. Du côté de Florence, on allume des cierges dans toutes les églises de la ville. Autant dire que cela en fait des bougies à allumer.
En résumé, grâce au savoir-faire d'Alfredo combiné à l'expérience de Roberto et à l'appui de tous les Saints sollicités par ma belle-mère, je dors sereinement la nuit (du moins quant ce n'est pas mon tour de veille), convaincue que notre avenir ne pourrait pas être dans de meilleurs mains.
A suivre..
9 feb 2011
FRA - L'enjeu strategique
L'enjeu de cette traversée.
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