22 feb 2011

que d'eau que d'eau...


Ça y est, nous avons touché terre !

Après 17 jours et 3 heures de navigation nous avons parcouru les 2200 miles qui séparent la Gambie de Salvador da Bahia au Brésil. Ce n'est pas sans un certain soulagement que nous ressortons nos amarres non utilisées pendant les 3 mois passés en Afrique en l'absence de port et de ponton où les accrocher.
Il nous a bien fallu quelques jours pour nous remettre de nos émotions, de la fatigue et de certaines privations : la bière pour Roberto, des glaces pour les filles et tout simplement de la terre ferme pour moi !
Mais voici comme promis quelques moments forts de notre traversée.
- LE MOTEUR EST MORT : en pleine zone de convergence inter-tropicale (pot-au-noir pour les initiés), Roberto se penche sur le panneau de contrôle du moteur pour vérifier notre consommation de gasoil et se relève, le regard complètement paniqué en m'annonçant que pour une raison qu'il ne s'explique pas, les batteries du moteur sont complètement déchargées. Après de longues minutes d'angoisse, le temps nécessaire pour vérifier les circuits, il s'avère qu'une petite main innocente a dû tout simplement débrancher le coupe circuit du guindeau en jouant avec ses playmobiles.
- UNE NUIT D'ORAGES : quand en pleine nuit, notre radar ne montrait plus qu'une seule grosse tache noire sur l'écran symbolisant la concentration d'orages, qu'autour du bateau on ne comptait plus les éclairs et les coups de tonnerre et que le ciel semblait éclairé par un grand projecteur. Après plusieurs heures à chercher à éviter le contact, Roberto décide de mettre le cap Nord Est (c'est-à-dire exactement dans la direction opposée à notre route) pour s'en éloigner. (Ok on évite peut être les orages, mais si c'est pour revenir en arrière, on n'est pas vraiment avancé). Je crains pour sa santé mentale, et s'il avait pris un coup de grisou sans que je m'en rende compte. Finalement, nouveau changement de cap et il décide de passer au travers. Suis-je pour autant plus rassurée sur son état mental ? pas vraiment, je ne sais plus que penser, trop d'électricité dans l'air, heureusement les filles, elles au moins, dorment et puis patience bientôt il fera jour.


à suivre ….

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