9 lug 2010

FRA - On quitte Séville

Après une semaine passé dans le port de Séville, nous avons du nous résoudre à abandonner cette ville magnifique et les 3 piscines (pataugeoire pour Tea, piscine 25m pour Bora et bassin olympique pour moi) du Club Nautico de Séville. La vie y était belle, mais la chaleur écrasante. Certains jours le thermomètre montait jusqu’à 44°C en plein soleil, la température à l’intérieur du bateau s’en éloignant à peine. Nos excursions touristiques sont restées limitées, tôt le matin ou en soirée, le reste du temps fut consacré à l’exploration de toutes les piscines et leurs recoins. Il existe certainement des façons plus désagréables de passer des journées caniculaires.


Vendredi soir, nous avons donc dégonflé les bouées des filles et rangé serviettes de plage et maillot de bain pour se préparer à lever les amarres. Comme à l’aller, nous sommes contraints par les horaires d’ouverture du pont que nous passons comme prévu à 22H. Concernant l’écluse, les choses se compliquent légèrement. Nous ne sommes pas les seuls à vouloir la passer ce soir et face à des cargos de plusieurs milliers de tonnes, nous ne faisons décidemment pas le poids. Priorité au trafic commercial, il nous faut attendre notre tour. Nous faisons donc tranquillement des ronds dans l’eau, en attendant d’être appelés. Les trois navires qui se présentent ce soir au passage laissent peu de place à leurs côtés dans l’écluse (et ce n’est d’ailleurs pas plus mal, sinon ils auraient joué au flipper avec nous). C’est avec le dernier des cargos, le plus « petit », à 1h30 du matin, que nous sommes appelés à passer. Nous trouvons finalement un petit espace vide à ses côtés, mais vraiment petit, nous ne pouvons même pas nous amarrer et Roberto maintient sportivement grâce au moteur le bateau au milieu de l’écluse pendant que l’eau descend. On se sent vraiment minuscule et comme des intrus aux côtés de notre compagnon de voyage. Quand les portes commencent à s’ouvrir et que ce dernier enclenche ses moteurs, nous nous trouvons littéralement propulsés sur le côté. Au final, plus de peur que de mal. Les portes de l’écluse refermées derrière nous, et après avoir demandé l’autorisation (plus pour la forme), nous jetons immédiatement l’ancre. La nuit de toutes les façons sera courte, il est déjà 2 heures et demi du matin, nous mettons le réveil à 6h30 car nous avons l’intention de profiter des quelques heures de fraicheur du petit matin avant d’entrer dans la fournaise d’une nouvelle journée andalouse. Mise à part le soleil carbonisant, nous avions prévu une navigation tranquille puisque fluviale. C’est tout le contraire qui s’est produit. En milieu de journée, le ciel a commencé à se couvrir, le vent forcir et des vagues se former. Ce qui est assez problématique sur un fleuve, car même en naviguant dans le sens du courant de la marée descendante, et poussés par le moteur, le bateau n'aime pas du tout le vent contraire. Après 2 heures dans ces conditions, nous envisageons de changer de cap car l’heure de la renverse approchant, nous allions bientôt avoir le courant contre nous (et il lui aurait fallu peu de temps pour nous ramener devant les portes de l’écluse). A croire que notre bonne étoile a tenu compte du programme de la coupe du monde de football, l’Espagne devant jouer en ¼ de final ce soir et Roberto souhaitant voir le match, nous recevons un petit coup de pouce. Finalement, le vent faiblit, nous passons au large du port de Chipiona, suivons le cap initialement prévu et c’est avec un certain soulagement que nous entrons dans le port de Rota, à l’heure pour le coup de sifflet !

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