Bora et les activités manuelles ou comment le recyclage est devenu mon nouveau credo
Bora a développé ces derniers temps un certain goût pour les activités manuelles. Le mois précédent le départ, je l’ai emmenée dans des ateliers animés par des personnes très compétentes dans différents musées de Paris. Non pas que je cherchais impérativement à ce qu’elle goûte à toutes les richesses culturelles que recèle la capitale, mais, je peux maintenant le confesser, les activités manuelles sont autant d’aveux d’incapacité de créativité pour moi que de bonheur et d’exaltation pour Bora. Dénudée de toute imagination en la matière, désemparée devant un pot de colle ou de peinture j’ai, face à cet exercice, l’impression d’être dotée de 10 pouces et 2 mains gauches.
Toutefois, quelque jours avant notre départ, surmontant mes angoisses, en bonne mère attentionnée que je suis, j’ai fait l’acquisition d’un magnifique livre d’activités manuelles, et conseillée par les meilleures vendeuses du magasin « Loisirs&Créations », j’ai acheté des matériaux divers et variés (du pistolet à colle, à la feutrine en passant par des feutres spéciaux toutes surfaces) pour les 15 mois à venir. J’ai donc acquis (pour une somme phénoménale que je ne divulguerais même pas sous la torture, le risque de divorce étant trop important) tous les matériaux de base possibles et imaginables pour réaliser n’importe quelle création et ce même en traversant l’Atlantique (sauf pour l'usage du pistolet à colle car il faut le 220W, j’ai donc aussi du acheter une vulgaire colle universelle pour palier à ce petit inconvénient). Je dois aussi préciser que pour les mêmes raisons qui m’ont amenées à mettre peu de livres dans mon bagage(à savoir Roberto et ses menaces de tout me laisser porter si j’exagérai sur le poids), j’ai dû tout expédier par voie postale, alourdissant encore d’avantage ma facture.
Pourtant, au cours d’une de nos toutes premières promenades dans notre nouvelle ville d’adoption, Chipiona, au détour d’une rue, j’ai trouvé un magasin qui vendait quasiment tous les matériaux mais à la ½ de leur prix d’acquisition en France.
Mais en plus de ce matériel de base, la plus part de ces créations s’opèrent à partir d’objets de la vie courante (pots de yogourt, rouleau de papier toilettes, boites de conserve, bouchon de bouteille, coquillage, galets, etc…). Depuis le début de notre périple, j’accumule peu à peu ces objets et Bora s’applique méticuleusement à récupérer à la poubelle tout ce qui échapperait à ma vigilance et à ramasser tous les coquillages des plages. A l’heure où j’écris ces lignes, nous avons déjà rempli la moitié d’un rangement (et dire que l’espace est cher sur un bateau) de bouteilles et rouleaux de papier toilettes vides, boites à chaussure (heureusement pointure enfant)… et il est devenu impossible de manger un yogourt sans voir Bora surgir pour le récupérer et le laver.
Côté créations, pas le temps, trop occupées à trier les poubelles et à rincer les coquillages.
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