Ca y est, c'est parti, nous avons quitté le port de Chipiona mardi 24 mai pour la première navigation de notre périple. Il nous a fallu quand même quelques heures de préparatifs avant de pouvoir lever les amarres. C'est qu'au bout de presque 3 semaines au même endroit, non seulement des araignées avaient commencé à nous narguer en tissant leurs toiles sur les voiles, mais nous aussi nous nous étions laissés aller : Roberto avait sorti tous ses jouets, et non je voulais dire outils, les filles leurs jouets,( les vrais apportés expressément de Paris pour ne pas qu'elles se sentent trop dépaysées, malgré les protestations de Roberto me disant que les espagnols avaient aussi des enfants et donc des magasins de jouets) et moi livres, ordinateur et crème solaires. Alors il a fallu reprendre tout cela en main et redonner à Brancaleone sa fonction d'origine, à savoir de bateau à voile et finie la résidence secondaire à la mer.
C'est donc seulement vers 11h du matin que nous pu dire au revoir à Chipiona et mettre le cap sur Mazagon, quelques 35 miles plus à l'ouest, en fonction du vent entre 5 et 7 heures de navigation. Pourquoi autant de précisions ? Malheureusement parce que pour moi, les premiers jours de navigation servent à m'amariner et sont donc relativement déplaisants. Cette fois-ci encore, cela n'a pas raté et malgré le tube entier de petites pilules homéopathiques ingurgité avant le départ et censé m'aider à lutter contre le mal de mer, l'excitation du départ passée j'ai rapidement commencé à ressentir les effets tristement connus et non moins néfastes de la houle sur mon estomac. Le côté positif du mal de mer c'est qu'une fois touché terre, il disparait complètement. Grâce à un bon vent portant nous sommes arrivés à destination en une vitesse record à la plus grand joie et satisfaction du skipper et à mon plus grand soulagement. Pendant que je me concentrais les yeux rivés sur l'horizon, les filles jouaient tranquillement à l'intérieur, gavées elles aussi de Cocculine, installées sur une couchette coincées par les toiles anti roulis de façon à ne pas être ballottées, pour finir par s'endormir et se réveiller à destination. Roberto, habitué à naviguer seul, n'a pas vraiment ressenti lui de gêne.
Avec le temps, cela devrait aller en s'améliorant. Suite au prochain numéro.
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